C’est une nouvelle qui pourrait bien soulager des millions de Français. Les négociations salariales à la SNCF, qui se tenaient traditionnellement en décembre, viennent d’être déplacées à janvier. Une décision prise pour épargner aux voyageurs les perturbations souvent liées aux conflits sociaux durant les vacances de Noël.
SNCF : enfin des fêtes sans grève ?
Noël sans perturbations : une nouvelle donne pour les usagers
Pour les habitués des voyages en train à l'approche de Noël, c'est souvent la même angoisse : la menace d'une grève SNCF. Chaque année, les familles organisant leurs retrouvailles redoutent les annulations de trains, les files interminables dans les gares ou les retards imprévisibles. « Voyager à Noël, c’est devenu un véritable casse-tête », confie Sophie, 38 ans, habituée à prendre le TGV pour rejoindre ses proches.
Face à ces désagréments récurrents, le ministre délégué aux Transports, Franck Durovray, a pris les devants. En collaboration avec la direction de la SNCF, il a annoncé que les négociations salariales, qui servent souvent de point de départ aux mouvements sociaux, seraient désormais reportées au mois de janvier. « Nous voulons offrir aux voyageurs des fêtes sans tensions sociales qui bloquent le pays », a-t-il déclaré.
Une initiative pour préserver les fêtes de Noël
Cette mesure vise à limiter les risques de paralysie du réseau ferroviaire en période critique. Depuis plusieurs années, les grèves des cheminots tombent comme un couperet, compromettant les déplacements de millions d’usagers. Selon une enquête réalisée en 2022, près de 60 % des voyageurs disent avoir renoncé à prendre le train à Noël en raison des incertitudes liées aux grèves.
Pour Nicolas, un père de famille qui doit se déplacer chaque année entre Paris et Lyon : « Si cette mesure fonctionne, ce sera une petite révolution. On pourra enfin se concentrer sur nos fêtes sans avoir à trouver des solutions de repli à la dernière minute. »
Le pari d’un calendrier réaménagé
Derrière cette réforme, l'idée est de désamorcer les conflits sociaux au moment où ils peuvent causer le plus de désagréments. Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a salué une « décision de bon sens qui concilie les besoins des voyageurs et les droits des salariés ».
Mais les syndicats restent méfiants. Certains représentants estiment que ce changement de calendrier pourrait être une tentative pour diluer les revendications des cheminots en début d’année, période moins stratégique pour faire pression sur la direction. « Déplacer les discussions ne supprimera pas les revendications », rappelle un syndicaliste, soulignant l’importance de trouver de réelles solutions pour les salariés.
Cette initiative, bien accueillie par de nombreux voyageurs, n’est pas une garantie absolue d’un Noël sans perturbations. Les syndicats ont déjà annoncé qu’ils pourraient maintenir leurs revendications à d’autres périodes, si nécessaire. Toutefois, pour certains usagers, l’espoir renaît. « Même si ce n’est pas parfait, c’est déjà un pas dans la bonne direction », souligne Isabelle, une retraitée qui voyage chaque année en TGV.