Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) en France est ajusté annuellement, suivant une formule rigoureuse. Cette revalorisation, effective chaque 1er janvier, s’appuie sur deux éléments clés : l’indice des prix à la consommation hors tabac pour le premier quintile de la distribution des niveaux de vie, et la moitié de l’évolution du pouvoir d’achat du salaire horaire de base des ouvriers et employés (SHBOE).
SMIC 2024 : une augmentation de 20 euros bruts ?
Avec la publication, ce vendredi 15 décembre 2023, des données définitives de l’inflation pour le mois de novembre 2023, il est donc possible de calculer le montant de la revalorisation du SMIC au 1er janvier 2024.
L'augmentation du SMIC au 1er janvier 2024
Selon les calculs réalisés par Les Echos, pour 2024, le SMIC connaîtra une hausse de 1,15 %, passant de 11,52 à 11,65 euros brut de l'heure. Cette augmentation, calculée à la suite de la publication des données de l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) sur l'inflation de novembre 2023, représente une progression significative. Mensuellement, cela se traduit par un SMIC brut de 1.766,92 euros brut, soit une augmentation de 19,72 euros.
Le SMIC 2024 en détail
Après cette hausse, le SMIC mensuel brut atteindra 1.766,92 euros. Pour comprendre l'impact de cette augmentation sur le salaire net, il est essentiel de considérer les prélèvements sociaux et fiscaux.
Bien que le montant net exact dépende de divers facteurs, il est généralement inférieur au brut d'environ 20 à 23 %. Le SMIC horaire brut, lui, s'établira à 11,65 euros, offrant une perspective plus claire pour les travailleurs à temps partiel ou ceux payés à l'heure.
Qui bénéficiera de la hausse du SMIC ?
Cette hausse du SMIC, la huitième en trois ans, survient dans un contexte d'inflation et de réajustements économiques post-Covid. Elle bénéficiera à un nombre record de salariés du secteur privé, estimé à 3,1 millions en janvier 2022. Le nombre de salariés au SMIC n’a en effet jamais été aussi élevé en France, à cause du tassement des bas salaires qui n’ont pas été suffisamment revalorisés pour ne pas tomber sous la barre du SMIC (obligeant de fait les employeurs à rémunérer au SMIC).