Avec l’abrogation de la réforme des retraites, il s’agit de la deuxième mesure phare du Nouveau Front Populaire : l’augmentation du SMIC à 1 600 euros net. Pour aider les TPE/PME à s’aligner, la gauche veut taper sur le porte-monnaie des grands groupes.
SMIC à 1 600 euros : les petites entreprises seront aidées par les grands groupes
Le SMIC à 1 600 euros pose une question de financement
La hausse du SMIC est une promesse de campagne de la gauche. Mais face à l’inquiétude des patrons de TPE/PME, le Nouveau Front Populaire dégaine plusieurs pistes d’accompagnement. Mathilde Panot, députée de La France insoumise et membre du NFP, propose la création d'une caisse de péréquation. Cette dernière vise à ce que les grandes entreprises apportent un soutien financier aux petites entreprises pour compenser l'augmentation des coûts salariaux. Selon elle, ce mécanisme permettra de redistribuer les richesses de manière plus équitable et de renforcer le pouvoir d'achat des salariés. Par ailleurs, la députée estime que cette mesure pourrait également stimuler la demande et les carnets de commandes des petites et moyennes entreprises (PME).
Cependant, cette mesure est loin de faire l'unanimité. De nombreux petits patrons estiment que cette hausse du SMIC serait insoutenable. L'augmentation des charges sociales additionnelles rendrait la situation financière de nombreuses entreprises intenable. Ainsi, la hausse du SMIC pourrait entraîner la faillite de nombreuses petites entreprises. Et donc, de la casse sociale.
Le Nouveau Front Populaire persiste
Mathilde Panot défend la mesure en soulignant que "chaque fois que nous avons voulu faire des conquêtes ou des avancées pour les droits des travailleurs, on nous a expliqué que c'était impossible". Elle argumente que la caisse de péréquation est une solution viable pour soutenir les petites entreprises tout en améliorant les conditions de vie des travailleurs.
De son côté, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, exprime sa préoccupation en indiquant que cette hausse du SMIC pourrait être "très mauvaise pour l'emploi" et "le pouvoir d'achat à terme". Il met en garde contre les conséquences économiques potentielles d'une augmentation aussi significative des coûts salariaux pour les entreprises.