La ville de Seine-Port, en Seine-et-Marne, va bientôt interdire l’usage du smartphone dans les espaces publics. Le maire de la ville avait organisé un référendum, samedi 4 février 2024, et la majorité des habitants ont voté en faveur de cette proposition.
Insolite : le smartphone sera désormais interdit dans cette ville
Seine-Port : les habitants votent à 54% pour l'interdiction du smatrphone
Aux grands maux, les grands remèdes, comme il est de coutume de le dire. Un proverbe que le maire de Seine-Port, une petite ville de Seine-et-Marne, a pris au pied de la lettre. Ce dernier avait fait parler de lui lorsqu'il avait annoncé qu'il allait organiser un référendum visant à interdire le smartphone dans les rues et les espaces publics de sa commune. Pour le maire de Seine-Port, Vincent Paul-Petit (LR), l'objectif est double : renforcer le lien social entre les habitants et limiter autant que possible l'usage des écrans.
Les habitants de Seine-Port ont ainsi été appelés à voter le samedi 3 février 2024, et surprise, 54 % ont voté pour l'interdiction du téléphone portable ! Un chiffre à relativiser toutefois, seuls 20 % de la population s'est déplacée pour voter, ce qui représente 146 voix.
Entre soutien et scepticisme
La charte communale adoptée ne se limite pas à l'espace public, elle encourage également les familles à limiter l'usage des écrans au sein du foyer, et elle propose même de prêter des téléphones basiques aux collégiens pour freiner l'accès précoce aux smartphones. Cette mesure radicale a suscité des réactions mitigées parmi les habitants, certains jeunes de la ville exprimant leur frustration face à un manque d'alternatives de loisirs.
L'annonce de cette interdiction a généré un large éventail de réactions. À Seine-Port, la majorité des parents y voient une opportunité d'égaliser les règles du jeu pour tous les enfants, évitant ainsi d'éventuels conflits liés à l'usage des smartphones. Pour les 126 personnes qui ont voté contre, c'est surtout la question de la légitimité qui est pointée du doigt, y voyant par-là presque une mesure autoritaire qui vise à s'immiscer dans la vie des personnes. Cette initiative de Vincent Paul-Petit a vite tourné sur les réseaux sociaux. Les internautes y ont surtout vu un coup de communication, de même que les juristes, puisque même si l'interdiction a été votée, celle-ci ne disposera d'aucune valeur contraignante, faute de sanctions applicables. Quoi qu'il en soit, il s'agit bien d'une première en France.