Shein, Temu : une surtaxe de 5 euros sur chaque vêtement ?

Vous aimez la fast-fashion malgré les problèmes qu’elle implique en termes écologiques et économiques ? Faites attention : un député Les Républicains veut vous faire payer très cher votre passion. Comment ? En mettant une taxe sur chaque produit acheté sur les sites chinois de vente dont le plus connu est sans aucun doute Shein.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 13 février 2024 à 11h11
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31,8 MILLIARDS $Le chiffre d'affaires de Shein est estimé à 31,8 milliards de dollars pour 2023

Vers un malus sur les vêtements fast-fashion ?

Le journal Le Monde dévoile le projet du député Les Républicains de la Loire, Antoine Vermorel-Marques. Ce mardi 13 février 2024, il compte déposer une proposition de loi intitulée « Démoder la fast-fashion avec un système de bonus-malus ». Le principe est simple : puisque les Français n’achètent pas moins de vêtements pas chers malgré les appels à consommer local, le député veut leur faire payer plus cher les vêtements achetés.

Il appelle donc ça un « malus », à l’instar de ce qui s’applique sur les véhicules polluants. Et qui dit « malus » dit également « bonus » : le projet de loi prévoit, au contraire, d’inciter les achats responsables, locaux et qui respectent l’environnement.

Vers un panier qui va voir son montant exploser ?

Ce seront donc les Français qui vont payer, et ça risque d’être très cher. Le député prévoit un malus de 5 euros par vêtement acheté sur les sites de fast-fashion, soit, selon sa définition, « les plateformes qui mettent plus de 1.000 nouveaux produits par jour ». Shein et consorts sont clairement dans le collimateur.

Pour les acheteurs, le surcoût risque d’être très important. Le panier moyen chez Shein affiche un montant faible, autour de 50 euros, grâce à des prix imbattables, entre 2 et 15 euros. Mais si la loi du député Vermorel-Marques est adoptée, les montants vont flamber. En moyenne, les acheteurs achèteraient en effet environ 4 articles. Avec une surtaxe de 5 euros, le montant payé grimperait de fait de 20 euros.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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