Selon The Register, des malfaiteurs utilisent l’intelligence artificielle pour créer de fausses images à caractère sexuel, qu’ils emploient ensuite dans des systèmes de sextorsion.
Sextorsion : le FBI met en garde contre l’utilisation de « deepfakes »
Dans ce type d'escroquerie, les criminels volent des images intimes - ou convainquent leurs victimes de les partager - avant d'exiger des paiements pour empêcher leur diffusion à grande échelle.
Désormais, les escrocs accèdent à des images anodines à partir de réseaux sociaux ou d'autres sources et utilisent des techniques d'intelligence artificielle pour créer des vidéos ou des images explicites, puis réclament de l'argent, même si le résultat n'est pas réel.
Le FBI a publié cette semaine un avis, invitant les gens à être prudents lorsqu'ils publient ou envoient des images d'eux-mêmes, ou des informations d'identification, sur les médias sociaux, les applications de rencontre ou d'autres sites en ligne.
Les "deepfakes" ont récemment connu un regain d'intérêt, grâce à l'innovation et à la disponibilité d'outils alimentés par l'IA permettant de modifier tout type d'image, de vidéo et de son. Cette technologie a été principalement utilisée par les États-nations dans des scénarios de guerre, mais elle est récemment devenue accessible à presque tout le monde. Il y a environ cinq ans, il était encore facile de repérer les vidéos et les images truquées, mais cela est devenu de plus en plus difficile au fil du temps.
Dans le passé, les "deepfakes" étaient surtout utilisés pour attaquer des cibles de grande valeur, telles que des hommes politiques ou de grandes entreprises dans le cadre d'attaques de type "CEO-fraud", car la création de faux était relativement coûteuse. La situation a radicalement changé. L'IA peut utiliser des données librement accessibles, par exemple celles des comptes de réseaux sociaux de n'importe qui, et créer des montages hyperréalistes qui peuvent être utilisés à des fins de chantage envers Monsieur et Madame Tout-le-monde.
Il est donc essentiel d’appliquer des mesures d’hygiène numérique afin de limiter les atteintes à sa vie privée : utiliser le verrouillage de ses profils de réseaux sociaux en mode "privé", et de peser le pour et le contre avant de publier tout contenu accessible à tous. Il est conseillé aux parents d’informer les adolescents des dangers potentiels du "revenge porn" par le biais de "deepfakes".