Un vent de nouveauté souffle sur le secteur de la mode. Les grandes enseignes rivalisent d’ingéniosité pour s’adapter à un marché en pleine mutation. Mais que cache ce revirement vers la seconde main ? Décryptage.
Seconde main et grandes enseignes : mariage économique ou écologique ?
Depuis 2020, le secteur de la mode connaît une révolution silencieuse mais incontournable : l'essor de la seconde main. Selon les données de Kantar, ce marché représente déjà 4 % du secteur de la mode en France, avec un chiffre d'affaires avoisinant 1,5 milliard d'euros. L'attrait des consommateurs pour des alternatives durables bouleverse les habitudes de consommation et pousse les enseignes à s'adapter. Pourquoi ce modèle connaît-il un tel engouement ? Quels sont les défis économiques et écologiques ?
Pourquoi les grandes enseignes mettent l'accent sur la seconde main ?
Répondre aux attentes des consommateurs
Les consommateurs recherchent des solutions abordables, responsables et authentiques. Environ 73 % des Français ont acheté un produit d'occasion en 2023 (source : Novascope 2023). Les jeunes générations, particulièrement sensibles aux enjeux écologiques, maintiennent la mode circulaire.
Un levier économique stratégique
Proposer des produits de seconde main dans des corners dédiés, comme ceux de Kiabi ou Promod, permet d'attirer de nouveaux clients tout en fidélisant la clientèle existante. La réduction des coûts d'approvisionnement et la création d'une nouvelle chaîne de valeur sont des avantages économiques non négligeables.
Les chiffres clés du marché
Indicateur | Valeur |
---|---|
Part du marché de la mode en seconde main | 4 % |
Chiffre d'affaires mondial (monde) | 105 milliards d'euros |
Croissance annuelle (secteur luxe) | +15,5 % |
Économie réalisée (empreinte carbone) | -82 % par rapport à un achat neuf |
Sources : Kantar, Bpifrance, ThredUp.
Les grandes enseignes : entre défis et opportunités
Une stratégie d'expérimentation
Certaines enseignes, comme H&M et Kiabi, intègrent des offres de seconde main dans leur stratégie. Kiabi a même racheté Beebs, une start-up spécialisée dans les vêtements pour enfants, afin de renforcer sa présence sur ce marché.
Un modèle encore fragile
Malgré les opportunités, le modèle reste complexe à rentabiliser. Les enseignes doivent donc concilier les coûts logistiques, la gestion des stocks et l'attractivité des prix.
Avantages pour les consommateurs
En achetant de la seconde main, votre pouvoir d'achat est renforcé, vous pouvez en effet vous offrir des vêtements de qualité à prix réduits. Vous optez également pour une consommation responsable en réduisant les déchets textiles. Et vous accédez à des marques premium à des prix plus abordables, notamment sur le marché du luxe.