La semaine est décidément morose pour l’emploi dans l’industrie automobile. Après Michelin, un autre géant, Schaeffler, annonce réduire ses effectifs. Sans oublier la fermeture de deux sites de production et des délocalisations.
Automobile : le géant allemand Schaeffler va tailler dans ses effectifs
Le géant Schaeffler va supprimer des postes
Le secteur de l’industrie automobile traverse une crise profonde. Face à une concurrence mondiale accrue et un environnement économique incertain, de nombreux équipementiers sont contraints d’adapter leurs opérations. Schaeffler, groupe allemand spécialiste des roulements pour l’automobile, annonce des mesures drastiques pour maintenir sa compétitivité : la suppression de 4 700 emplois en Europe et la délocalisation partielle de sa production. Cette annonce fait suite à la fusion avec Vitesco, un fabricant de transmissions. Par ailleurs, ce plan de réduction des effectifs, prévu entre 2025 et 2027, vise principalement l’Allemagne et plusieurs autres sites européens.
Schaeffler n’est pas le premier ni le dernier équipementier automobile à prendre de telles mesures. Dans un communiqué, l’entreprise explique cette décision comme une réponse « à l’environnement de marché difficile, à la concurrence mondiale croissante et à la transformation en cours dans l’industrie des équipementiers automobiles ». Avec une baisse des ventes de voitures, notamment en Europe et en Chine, et une diminution de la demande en véhicules électriques, les équipementiers font face à des pressions financières. Les projets de Schaeffler s’inscrivent dans une série de plans sociaux initiés récemment par d'autres grands acteurs du secteur.
Bosch, ZF, Continental et même Michelin, tous annoncent des suppressions massives d’emplois. Pour Schaeffler, le but est de réduire les coûts annuels d'environ 290 millions d'euros d'ici à 2029, soit environ 3 % de sa masse salariale. La fusion de Schaeffler avec Vitesco a renforcé le groupe, mais elle a également rendu nécessaire une réévaluation des ressources. Dans ce contexte, la suppression des postes n’est pas uniquement une mesure de réduction des coûts, mais aussi un ajustement stratégique pour garantir la viabilité à long terme du groupe.
L’entreprise va également délocaliser
Outre les suppressions d’emplois, Schaeffler annonce la délocalisation d’une partie de sa production. Bien que cette mesure puisse être perçue comme controversée, elle fait écho aux choix similaires de plusieurs autres équipementiers européens cherchant à réduire leurs coûts en transférant leurs opérations vers des pays où la main-d'œuvre est moins coûteuse.
Schaeffler possède des sites dans 55 pays, et cette capacité géographique lui offre une flexibilité pour adapter sa production. La décision de délocaliser pourrait avoir un impact majeur sur le tissu industriel européen. Les emplois concernés en Allemagne et en Europe risquent de laisser un vide, surtout dans les régions où l'industrie automobile représente une part importante de l'emploi.