Depuis le 1ᵉʳ avril 2024, les fabricants de protections intimes ont l’obligation de détailler la composition de leurs produits.
Protection intime : leur composition enfin révélée !
Un décret qui impose la transparence sur la composition des protections intimes
Par un décret entré en vigueur le 1ᵉʳ avril 2024, les fabricants de protections intimes sont désormais tenus de révéler la composition exacte de leurs produits. Cette évolution législative a été impulsée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et vise à lever le voile sur l'opacité qui régnait sur les produits intimes.
Doivent désormais figurer sur les emballages des tampons, des serviettes hygiéniques, des culottes ou encore des coupes menstruelles le « détail des substances et matériaux incorporés », les « modalités et précautions d’utilisation », ainsi que les « possibles effets indésirables (irritations, intolérances, allergies, microtraumatismes) ou plus graves tels que le syndrome de choc toxique (SCT) menstruel ».
Protéger les femmes du syndrome de choc toxique menstruel
La raison de cette initiative gouvernementale est claire : protéger la santé des femmes. Chaque année, la France voit la vente de 2,8 milliards de produits de protection intime. Or, jusqu'à présent, l'opacité régnait autour de la composition de ces produits essentiels. La DGCCRF, en collaboration avec l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), a mis en lumière les risques associés à certains composants, dont parmi eux le syndrome de choc toxique menstruel (SCT). Ce dernier peut provoquer des symptômes de type grippaux, des éruptions cutanées, et dans les cas de complications les plus graves, aller « jusqu'à l'amputation voire au décès ».
Heureusement, le nombre de SCT reste assez faible : moins d'une centaine de cas par an. Néanmoins, et comme le souligne la DGCCRF, une femme « utilise entre 6.000 et 13.000 produits de protection intime jetables durant sa vie ». C'est la raison pour laquelle « l'information sur la composition et les bonnes pratiques d'utilisation » est essentielle pour « la prévention du risque de syndrome de choc toxique ».