Santé : ne mangez plus dans des récipients en plastique !

Les contenants en plastique, omniprésents dans notre quotidien, sont-ils aussi inoffensifs qu’on le pense ? Une récente étude met en évidence un lien inquiétant entre leur usage et des problèmes de santé majeurs.

Jade Blachier
Par Jade Blachier Modifié le 5 mars 2025 à 17h54
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20 000Les plastiques alimentaires contiennent jusqu'à 20 000 produits chimiques différents.

Une étude chinoise publiée dans la revue scientifique Ecotoxicology and Environmental Safety et sur Futurism a mis en évidence un risque préoccupant pour notre santé : l’utilisation régulière de contenants en plastique pour stocker et réchauffer des aliments pourrait favoriser des troubles intestinaux et accroître le risque de maladies cardiovasculaires. L’étude a révélé que l’exposition aux plastiques alimentaires pouvait altérer le microbiote intestinal, entraîner des inflammations chroniques et favoriser l'apparition de problèmes cardiaques. Entre les substances chimiques contenues dans ces emballages et les microplastiques qui s’y libèrent, les conclusions sont sans appel : manger dans ces contenants ne serait pas sans conséquence pour la santé.

Le plastique et la santé : une combinaison toxique

Les chercheurs ont mené des expérimentations sur des rats en leur faisant consommer de l’eau bouillante ayant stagné dans des lunchbox pendant différentes durées allant d’une à quinze minutes. Les résultats montrent d’importants déséquilibres du microbiote intestinal. Cet ensemble de bactéries joue un rôle essentiel dans la digestion et le système immunitaire. Son altération est associée à des maladies digestives, inflammatoires et métaboliques.

L’étude a également mis en évidence des lésions importantes au niveau du muscle cardiaque des rats exposés. Les chercheurs ont observé une association significative entre l’exposition aux plastiques et un risque accru d’insuffisance cardiaque congestive. Un questionnaire mené auprès de 3 200 personnes en Chine a confirmé ces observations. Les individus déclarant une exposition fréquente aux plastiques alimentaires présentaient un risque plus élevé de troubles cardiovasculaires, bien que d'autres facteurs de mode de vie n'aient pas été pris en compte dans l'étude.

Des substances chimiques omniprésentes

Les plastiques alimentaires contiennent jusqu'à 20 000 produits chimiques différents, dont certains sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Parmi eux, le bisphénol A et les phtalates sont déjà connus pour leurs effets délétères sur le système hormonal et leur lien avec des maladies chroniques comme le diabète ou l'obésité.

Le bisphénol A est un composé chimique utilisé dans de nombreux plastiques alimentaires. Il est suspecté d’agir comme un perturbateur endocrinien, modifiant le fonctionnement des hormones et augmentant les risques de diabète et d’obésité. Les phtalates, quant à eux, sont souvent présents dans les plastiques souples et sont également associés à des troubles du développement hormonal et neurologique. Les microplastiques, qui peuvent migrer des contenants alimentaires vers les aliments, sont aujourd’hui retrouvés dans le sang et les organes humains, contribuant à des inflammations chroniques et des pathologies variées.

Comment limiter les risques ?

Face à ces conclusions préoccupantes, il existe des solutions simples pour réduire son exposition aux plastiques alimentaires. Privilégier les contenants en verre ou en inox permet d’éviter la migration de substances chimiques dans les aliments, notamment lors du réchauffage. Il est également recommandé de ne pas chauffer de plats dans de tels récipients, car la chaleur favorise la libération des composés toxiques.

Les consommateurs peuvent aussi éviter les plats à emporter servis dans des barquettes plastiques en demandant à transvaser leur repas dans un contenant personnel en verre. Lire les étiquettes et repérer les mentions indiquant la présence de bisphénol A ou d’autres perturbateurs endocriniens permet de faire des choix plus sûrs.

Les alternatives au plastique présentent de nombreux avantages. Le verre ne libère aucune substance chimique et résiste parfaitement aux hautes températures. L’acier inoxydable est une option durable, légère et sans toxines. Le silicone alimentaire peut être utilisé pour certains usages, mais il est préférable de l’éviter à haute température en raison des incertitudes sur sa stabilité chimique. En plus d'être meilleures pour la santé, ces alternatives sont plus éco-responsables. Il est important de repenser nos habitudes alimentaires et d’adopter des alternatives plus sûres.

Jade Blachier

Diplômée en Information Communication, journaliste alternante chez Economie Matin.

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