Chaque année, la revue Prescrire actualise une liste des médicaments à éviter en raison d’un rapport bénéfice/risque défavorable. En 2025, cette liste noire s’étend à 106 médicaments, dont 88 sont commercialisés en France. Ces médicaments, qualifiés de « plus dangereux qu’utiles », exposent les patients à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices attendus.
Santé : les médicaments à proscrire selon Prescrire en 2025 !
Liste noire de Prescrire : quels médicaments sont considérés comme dangereux en 2025 ?
Critères d'inclusion dans la liste noire des médicaments
La revue Prescrire évalue les médicaments en fonction de :
- Leur balance bénéfices-risques : lorsque les risques dépassent largement les bénéfices.
- Leur efficacité prouvée : certains médicaments ne démontrent pas d'efficacité supérieure à celle d'un placebo.
- Les alternatives existantes : des traitements plus sûrs ou plus efficaces sont souvent disponibles.
- Les effets indésirables graves : allant de réactions allergiques sévères à des atteintes neurologiques.
Cette démarche repose sur une analyse documentaire rigoureuse couvrant plus d'une décennie (2010 à 2024) et s’appuie sur des critères de sécurité et d'efficacité cliniques.
Quels médicaments ont épinglés pour l’édition 2025 de la liste noire ?
Certains traitements présents depuis des décennies se retrouvent sur la sellette.
- Le Spasfon (phloroglucinol), largement prescrit pour des douleurs abdominales, est critiqué pour une efficacité équivalente à celle d’un placebo dans la plupart des indications.
- La teinture d'opium (Dropizal), utilisée pour les diarrhées sévères, ne présente pas d'avantages cliniques significatifs face à des alternatives comme le lopéramide.
Nouveaux entrants
Des traitements récents, parfois commercialisés à prix élevé, affichent une balance bénéfice/risque défavorable :
- La fenfluramine (Fintepla) : autorisée pour des formes graves d’épilepsie infantile, elle est associée à des effets indésirables graves et fréquents.
- Le roxadustat (Evrenzo) : un médicament contre l’anémie jugé moins efficace que les alternatives classiques, tout en augmentant la mortalité chez certains patients.
Médicaments cardiovasculaires à éviter
Plusieurs traitements prescrits pour des troubles cardiovasculaires figurent sur la liste noire, notamment :
- Le nicorandil (Ikorel) et l'ivabradine (Procoralan) : associés à des complications sévères sans bénéfices probants.
- La trimétazidine (Vastarel) : critiquée pour des effets indésirables neurologiques.
Exemples de médicaments à éviter en 2025
Catégorie | Médicaments épinglés | Problèmes identifiés |
---|---|---|
Douleurs abdominales | Spasfon (phloroglucinol) | Efficacité similaire à un placebo |
Cardiologie | Ivabradine, Nicorandil, Trimétazidine | Risques cardiovasculaires graves |
Infections | Moxifloxacine (Izilox) | Réactions graves, meilleure alternative disponible |
Antidépresseurs | Agomélatine (Valdoxan), Duloxétine | Bénéfices limités, nombreux effets indésirables |
Perte de poids | Orlistat (Xenical) | Risques digestifs sévères |
Retrouvez toute la liste noire des médicaments de la revue Proscrire directement sur son site.
Pourquoi faut-il éviter ces médicaments ?
Les médicaments figurant sur la liste de Prescrire sont souvent associés à :
- Des risques de toxicité : Certains provoquent des dommages hépatiques ou neurologiques graves.
- Une efficacité insuffisante : L’effet thérapeutique est parfois égal ou inférieur à celui d’un placebo.
- Des alternatives plus sûres : D'autres traitements offrent de meilleurs résultats avec moins de risques.
Les recommandations de la revue Prescrire soulignent l'importance de privilégier des médicaments à la balance bénéfices-risques favorable. La vigilance des professionnels de santé et des patients est centrale pour éviter les traitements inutiles ou dangereux.