La Haute Autorité de Santé (HAS), face à une recrudescence de méningite, préconise, dans un communiqué publié le 2 mars 2024, l’élargissement de la vaccination, jusqu’à présent obligatoire pour les nourrissons et certaines familles de bactéries.
Santé : la méningite se répand, la HAS veut vacciner plus
Une recrudescence de la méningite en France
La France fait face à une recrudescence alarmante des cas de méningite, une infection provoquée par des bactéries appelées méningocoques qui s'attaquent aux cerveaux et à la moelle épinière et qui peuvent provoquer de graves séquelles neurologiques. Selon les données 560 cas d'infection de méningocoques ont été enregistré en 2023 ce qui correspond à une hausse de 72 % par rapport à 2022.
« Si la mise en place de mesures barrières durant la crise de Covid-19 a permis une baisse notable de ces infections, les dernières données montrent une reprise de la circulation des méningocoques en France », explique la HAS dans ses recommandations. Cette situation alarmante, du fait que cette maladie est mortelle dans 10 % des cas, a poussé la Haute Autorité de Santé à appeler à un élargissement de la couverture vaccinale contre la méningite. Cette dernière est en effet jusqu'à présent obligatoire pour les nourrissons de moins d'un an pour les méningocoques du groupe C seulement, et fortement recommandée pour ceux du groupe B.
Vers un élargissement de la vaccination
La HAS recommande désormais de vacciner les nourrissons contre les toutes les familles de bactéries méningocoques : groupes A, B, C, W, et Y. La vaccination nécessiterait un vaccin répartis en deux doses pour les groupes A,C,W,Y et de deux vaccins pour le groupe B. Une propostition qui vise à contrer l'avancée des différentes souches de méningocoque, notamment les souches W et Y, particulièrement meurtrières. « Les sérogroupes W et Y ont beaucoup progressé notamment chez les nourrissons et les jeunes », alerte la HAS.
De ce fait, la HAS dans ses recommandations en préconise une dose vaccinale supplémentaire pour les 11-14 ans, y compris pour ceux qui ont déjà été vaccinés dans leur enfance. Le ministre chargé de la Santé, Frédéric Valletoux, a d'ailleurs affirmé dans la foulée du communiqué de l'HAS que le gouvernement suivra ses recommandations. Reste à voir comment ces dernières seront mises en place.