C’est un paradoxe managérial que révèle un sondage Review Jobs by Custplace : si les compétences et l’application des seniors dans leur travail sont largement reconnues, leur présence est souvent jugée inadéquate au sein de certains secteurs ou entreprises.
Embaucher plus de seniors ? 38% des cadres disent « non »
La compétence des seniors est largement reconnue en entreprise
Les seniors sont-ils des éléments appréciés en entreprise ? Un sondage sur le sujet réalisé par Review Jobs by Custplace fait état d’une situation contrastée. D'une part, l'enquête montre une appréciation positive des qualités professionnelles des seniors. 76% des répondants les considèrent compétents et 69% les voient comme particulièrement soigneux. Notamment, les jeunes salariés (moins de 25 ans) et les cadres dirigeants affichent un respect notable pour ces qualités, soulignant une reconnaissance intergénérationnelle de l'expertise et de la rigueur.
D'autre part, la difficulté des seniors à manier les nouvelles technologies est très souvent citée par les répondants. De fait, 40% des salariés et 48% des cadres dirigeants s’accordent pour dire que les seniors sont démunis face aux nouvelles technologies. De plus, 31% des jeunes salariés jugent les seniors incapables de s’adapter aux nouvelles façons de travailler (télétravail, projets collaboratifs, assouplissement des rôles hiérarchiques…).
Les seniors auraient des difficultés à comprendre les attentes de salariés plus jeunes
Les cadres dirigeants se montrent d’ailleurs globalement plus sévères que tous les autres répondants à l’égard des seniors : par exemple, 51% d’entre eux jugent les salariés seniors plus souvent fatigués ou malades, contre 24% pour la moyenne des répondants. Et 39% des cadres dirigeants jugent les seniors incapables de comprendre les attentes de salariés plus jeunes.
En définitive, 59% des salariés estiment qu’augmenter le taux d’emploi des seniors serait positif… en général uniquement. Lorsqu’on leur demande si cela peut se faire au sein de leur entreprise ou métier, 30% des jeunes et 38% des cadres affirment que c’est impossible.