Le mouvement patronal ETHIC (Entreprises de Taille Humaines Indépendantes et de Croissance) se réjouit que ses propositions soient enfin prises en considération concernant les salariés déclarés, mais sans papiers régularisés.
Oui, un salarié déclaré mérite un titre de séjour !
« Tout travailleur déclaré mérite de rester sur le sol français le temps de la durée de son contrat. C’est une mesure éthique et de bon sens car ceux qui font l’effort de travailler tentent de s’intégrer » : déclare Sophie de Menthon, la présidente d’ETHIC, en cela appuyée par certains syndicats. Il faut se féliciter que les ministres G. Darmanin et O. Dussopt s’accordent sur ce point.
Cette mesure est une mesure économique qui doit bien sûr s’accompagner de la plus grande rigueur pour la reconduite aux frontières de tous ceux qui se rendent coupables d’actes de délinquance et indépendante de toute loi nécessaire d’un contrôle de l’émigration.
Un risque toutefois apparaît à propos de la condition limitée aux « métiers en tension » : va-t-on comme d’habitude perdre un temps précieux à en faire la liste précise, à les définir, à les contester, à en supprimer ou à en ajouter ? Quand va-t-on mettre en place cette directive ?
Nous faisons face avec les méandres qui vont immanquablement suivre au problème majeur français qui étouffe le pays : l’impossibilité de passer aux actes au moyen de règles simples et la multiplication de faux responsables qui devront contrôler la complexité.
Ce sont les patrons par leurs recrutements qui décident implicitement des métiers en tension, et il s’agit tout simplement de tous les postes que l’on n’arrive pas à pourvoir depuis plusieurs mois ! Cela va effectivement des métiers de la santé jusqu’à ceux du bâtiment ou de la restauration.
Deux ministres du gouvernement ont compris la situation et tentent d’y remédier, mais va commencer l’infernale mise en œuvre. Que restera-t-il de cette proposition après que le parlement en ait fait un nouveau sujet de querelle politique sans penser à l’intérêt général qui impose de pourvoir les postes abandonnés par nos concitoyens ?