Le gouvernement menace les branches en-dessous du SMIC qui n’augmentent pas les salaires de les dévoiler publiquement. Une manière de faire pression pour des hausses dans les secteurs concernés.
Salaires sous le SMIC : le gouvernement va « name and shame »
Le gouvernement accentue la pression sur la question des salaires
Le paysage professionnel français est secoué par un nouvel ultimatum. Olivier Dussopt, ministre en charge du Travail, n'hésite pas à mettre la pression sur les branches professionnelles dérogeant aux règles. Leur faute ? Ne pas aligner leurs grilles salariales sur le minimum légal, le fameux SMIC.
Ce décalage, présent depuis plus d'un an et demi dans 8 à 10 branches, crée un tassement des salaires préjudiciable aux travailleurs. En effet, ces secteurs paient parfois leurs employés en dessous de ce que la loi exige comme salaire minimum. L'exécutif veut du changement et vite. Ainsi, il ne reste aux branches que 6 à 8 mois pour se conformer désormais.
De gros enjeux pour les branches à la traîne
Ne pensez pas que ce soit juste une intimidation de la part du gouvernement. Si les branches concernées n'agissent pas rapidement, une loi pourrait voir le jour. Celle-ci viserait à réduire leurs allégements de cotisations sociales. Et Olivier Dussopt ne compte pas s'arrêter là. En effet, il prévoit de rendre publique la liste de ces branches en délicatesse avec la réglementation. Une manière de dissuader les travailleurs sur le marché à les rejoindre. Sans oublier de les convoquer pour un petit rappel des règles.
Élisabeth Borne tire également la sonnette d'alarme. Elle évoque la possibilité de recalculer les exonérations sur la base du minima de branche et non du salaire minimum si la situation ne s'améliore pas d'ici juin 2024. Mais, cerise sur le gâteau, une autre arme est à la disposition du gouvernement depuis 2022. Si une branche est constamment en situation de non-conformité sur la question des salaires, il est possible de la forcer à fusionner avec une autre. Une méthode déjà envisagée pour des branches comme celle des casinos où le dialogue social semble déficient.