En cette journée internationale du droit des femmes, focus sur les salaires entre les hommes et les femmes. Malgré des avancées dans la loi, l’écart est encore présent mais il tend à se réduire.
Salaires : les femmes sont toujours moins bien payées que les hommes
Des salaires encore inférieurs de 14,8% pour les femmes
Chaque année, le 8 mars, marque la journée internationale des droits des femmes. Généralement, le gouvernement présente de nouvelles mesures pour réduire les inégalités entre les sexes. Ainsi, pour 2023, la Première Ministre Élisabeth Borne dévoile dans la journée un nouveau plan pour lutter contre ce phénomène. Du point de vue des salaires, les femmes gagnent toujours moins que leurs homologues masculins. Selon l’Insee, en 2021, dans le privé, elles touchent 24,4% de salaire en moins. Environ 1552 euros par mois, contre 2053 euros mensuels pour les hommes.
Pour justifier cet écart, l’institut des statistiques met en avant un volume de travail moins important du côté de la gent féminine. Il s’élève à 10,6% par rapport à celui des salariés masculins. Si l’on regarde à temps plein équivalent, l’écart tend à se résorber. Ainsi, il s’établit à 14,8% soit 2292 euros contre 2689 euros.
L'index femmes/hommes dans les grandes entreprises, un flop ?
Dans une même catégorie socioprofessionnelle, l’écart passe sous la barre des 5% pour s’établir à 4,7% selon l’Insee. Malgré tout, la France reste encore la championne du monde des inégalités entre les sexes dans les grandes entreprises selon le baromètre Equileap. En dépit des avancées, dans la catégorie des 1% des Français les plus riches, seulement 21,9% sont des femmes selon l’Insee.
Plus globalement, l’index instauré dans les grandes entreprises a du plomb dans l’aile. Annoncé en 2017 par la ministre du Travail de l’époque, Murielle Pénicaud, il peine pour le moment à montrer son efficacité. Selon plusieurs études, la majorité des entreprises de plus de 50 salariés et plus arrivent encore à passer entre les mails du filet. Ainsi, les inégalités seraient sous-estimées. Des syndicats comme la CFDT demandent au gouvernement de rouvrir le dossier.