Les salaires ne seront pas indexés sur l’inflation. Le pouvoir d’achat est au cœur du débat qui s’est ouvert mercredi 22 novembre 2022 au Sénat concernant la loi de programmation budgétaire.
Salaires : le ministre Bruno Le Maire refuse l’indexation sur l’inflation
Les salaires n’augmenteront malgré l’inflation
Interrogé sur les salaires et leur possible indexation sur l’inflation, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a annoncé s’y opposer lors des débats au Sénat au sujet de la loi de programmation budgétaire. Cette indexation viendrait prendre en compte les variations de données économiques multiples pour fixer la valeur des services et des prestations et donc déterminer une augmentation des salaires.
Or le ministre ne souhaite pas une « augmentation générale et automatique des salaires totalement découplée de la productivité du travail » et s’y est même montré opposé. La mesure d’indexation est réclamée par le syndicat de la CGT. Mais cette réclamation ne passera pas. Evoquant une perte d’attractivité et de compétitivité, il explique qu’une indexation sur l’inflation entraînerait une réduction des marges des entreprises qui répercuteraient la perte de marge sur une augmentation des prix, entrainant une spirale inflationniste. Or il désire éviter à cette spirale de venir s’ajouter à la crise actuelle.
Pas d'indexation mais d'autres moyens mis en avant
En effet, sans nommer directement de syndicat, le ministre dénonce une mesure populiste et rappelle la décision du président qui a d’ores et déjà écarté la proposition, comme il l’a déclaré lors de son passage sur France 2 lors de l’émission l’évènement du 12 octobre 2022. Il propose en lieu et place de cette mesure d’autres solutions qui permettraient de rassurer les employés quant à leur pouvoir d’achat.
Malgré la revalorisation régulière du smic et sa promotion auprès des entreprises, de plus amples moyens sont ainsi proposés pour éviter l’indexation. Des propositions sont avancées parmi lesquelles on retrouve le dividende salarié et la redistribution des résultats aux employés sans les limiter aux actionnaires. Il s’agit donc d’une répartition plus juste des profits dont la promotion est largement faite au sein des entreprises qui peuvent se le permettre.