Le Revenu de Solidarité Active (RSA) sera revalorisé à compter du 1er avril 2025, conformément aux ajustements annuels prévus dans le cadre du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS). Cette augmentation, légèrement supérieure à l’inflation estimée, vise à soutenir les bénéficiaires face à l’évolution du coût de la vie.
RSA : les nouveaux montants dévoilés pour 2025
Une augmentation annoncée pour avril 2025
Le RSA, conçu pour garantir un minimum de ressources aux foyers modestes, sera revalorisé de 1,9 %. Cette hausse, bien que modeste, marque une continuité dans l'alignement des aides sociales sur l'inflation prévue pour l'année 2025, estimée à 1,8 % par le gouvernement.
- Pour une personne seule, le montant mensuel du RSA passera de 635,71 euros à 647,79 euros, soit un gain de 12,08 euros par mois.
- Pour un couple sans enfant, le montant augmentera pour atteindre 971,68 euros.
Ces ajustements interviendront en avril, tandis que leur versement par la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) se fera dès le mois de mai 2025.
Lutte contre la précarité dans un contexte inflationniste
Hausse insuffisante
Le RSA, perçu en 2023 par environ 1,84 million de foyers, reste un outil crucial pour lutter contre la précarité en France. Cependant, cette augmentation suscite des réactions atténuées. Si elle répond partiellement à l'inflation, les associations de lutte contre la pauvreté dénoncent son insuffisance face à la flambée des prix de nombreux biens de première nécessité.
Composition du foyer | Montant actuel (2024) | Montant après revalorisation (2025) | Gain mensuel |
---|---|---|---|
Personne seule | 635,71 € | 647,79 € | +12,08 € |
Couple sans enfant | 953,68 € | 971,68 € | +18,00 € |
Personne seule avec 1 enfant | 953,68 € | 971,68 € | +18,00 € |
Maintenir le pouvoir d'achat
La revalorisation annuelle est inscrite dans le cadre législatif et budgétaire français. Elle vise à maintenir le pouvoir d’achat des bénéficiaires dans un contexte économique incertain. Le RSA est aussi au cœur d'une réforme ambitieuse menée par France Travail, qui prévoit des mesures comme l'inscription systématique des bénéficiaires sur des listes de recherche d'emploi, et l'instauration de 15 heures d'activités obligatoires par semaine pour certains allocataires.
Mais les critiques se multiplient face à une hausse jugée trop faible. Les associations rappellent en effet que le RSA reste une prestation clé pour de nombreux foyers précaires. Elles plaident pour une revalorisation plus ambitieuse afin de mieux répondre à la hausse généralisée des prix, notamment dans les secteurs de l'alimentation et du logement.
La mise en place des nouvelles dispositions liées au RSA sera scrutée de près. La réforme prévue par France Travail, en particulier, pourrait transformer profondément le mode d'accès et d'accompagnement des bénéficiaires.