Le Revenu de Solidarité Active (RSA) connaît quelques changements en cette année 2024, après l’adoption de plusieurs mesures en 2023. En particulier, l’obligation d’effectuer des heures de travail pour toucher l’aide est actée, mais les bénéficiaires du RSA peuvent souffler encore quelques mois.
Pas de travail obligatoire pour le RSA en 2024 ?
Les 15 heures de travail mensuelles pour toucher le RSA, ce ne sera pas en 2024 !
Le montant RSA sera revalorisé en 2024
En 2024, le montant du RSA connaîtra une augmentation par rapport aux 607,75 euros par mois minimum qui sont versés en ce début d’année, pour une personne seule sans enfant à charge. Le montant évolue en fonction de la composition du foyer, si bien qu’une personne seule avec un enfant touchera 911,63 euros.
Mais ce sera encore plus après la revalorisation annoncée. Elle surviendra le 1er avril 2024 et sera de 4,6%, le taux d’inflation en France. Le montant minimum du RSA passera ainsi à 635,75 euros, soit 28 euros par mois de plus pour une personne seule sans enfant.
Réforme du RSA : quoi de neuf en 2024 ?
La réforme du RSA, prévue pour 2024, introduit une conditionnalité : l'obligation pour les allocataires de s'engager dans 15 heures d'activité hebdomadaires. Cette mesure, cependant, ne sera pas mise en œuvre avant le 1er janvier 2025.
Les bénéficiaires devront s'inscrire à France Travail, le nouveau Pôle emploi, et signer un contrat d'engagement. Ce contrat définira les activités obligatoires adaptées à chaque profil, telles que des immersions en entreprise ou le passage du permis de conduire. En cas de non-respect de ces engagements, le versement du RSA pourrait être suspendu, instaurant ainsi un dispositif de "suspension-remobilisation".
Travail obligatoire contre RSA
L'instauration du travail obligatoire pour les bénéficiaires du RSA, prévue pour 2025, vise à favoriser leur réinsertion professionnelle. Cette mesure a déjà été expérimentée dans 18 départements, avec des retours jugés "encourageants". L'objectif est d'amener le maximum de personnes vers un emploi, tout en tenant compte des situations exceptionnelles, comme les problèmes de santé ou de garde d'enfants.
Toutefois, certaines associations et spécialistes s’insurgent de l’idée de conditionner le RSA, censé être une aide de subsistance, à des heures de travail.