Il est nécessaire de rappeler que le RMI ancêtre du RSA a été institué le 12 octobre 1988 par Michel Rocard, sous la présidence de François Mitterrand lors de son deuxième mandat.
Le RSA remplace de plus en plus le chômage de longue durée. Quelle conséquence pour la France ?
Le RSA a remplacé le RMI le 1er juin 2009 après un essai dans 34 départements en intégrant l’allocation de parent isolé pour permettre de cumuler des revenus du travail et de l’assistance sans limite de temps et sans nombre d’heures plancher travaillées, comme c’était le cas auparavant.
Ce RSA devait permettre l’amélioration d’un tiers de ses ressources à tout bénéficiaire de minima sociaux reprenant le travail !
Depuis le 07 mars 2024, une nouvelle expérimentation a été mise en place dans 47 départements par France Travail et chaque département a la charge de l’accompagnement des bénéficiaires pour un retour à l’emploi, avec immersion professionnelle de 15 heures par semaine.
Lors de sa création en 1988, il y avait 100.000 familles ou bénéficiaires du RMI, en 2023 ce serait plus de 2 millions aujourd’hui, soit 3.6 millions de personnes couvertes.
Une augmentation exponentielle soit 22 fois plus !!!
Pourquoi ?
Il est nécessaire de rappeler qu’avant sa création un chômeur percevait deux indemnités de chômage.
Une proportionnelle aux salaires d’une durée de 2 ans (sous conditions d’emploi) et une autre allocation de base fixe perçue sans interruption.
C’est cette allocation que le RMI a remplacée, mais avec une grande différence, c’est qu’elle n’est plus attribuée au seul chômeur mais à toute la famille sans délai de fin. Et c’est depuis que les coûts ont explosé !
En 2023, le montant des allocations RSA étaient de 12.3 milliards soit 0.5% du PIB en hausse de 2,2% sur un an.
C’est 17.3% des dépenses des départements auquel il faut ajouter 8,2% de coût d’insertion. Ces dépenses n’ont eu de cesse d’augmenter depuis la mise en place du RMI/RSA.
C’est dans les 5 DROM (Outre-Mer) que le taux est le plus élevé : 15.6% de la population active soit 208.400 foyers et 455.700 bénéficiaires. En France c’est principalement le Sud et une partie du nord qui comptent le plus d’allocataires.
Pour se rendre compte de ce que le RSA peut être un instrument contraire à la reprise du chemin du travail, ci-dessous un exemple flagrant d’une famille de 3 enfants (avec 4, 5 enfants voir plus c’est encore pire).
Prenons l’histoire d’un couple de 3 enfants dont un conjoint travail au Smic soit 1398,70€ net par mois de revenu (hors aides).
Ce conjoint se trouve ensuite au chômage pendant 2 ans, il percevra 1.174.90€ net par mois.
Ensuite il passe au RSA et percevra 1588,37€ par mois.
Il aura donc 189.67€ de plus que lorsqu’il travaillait au Smic.
Il recevra 413.47€ de plus que lorsqu’il était au chômage.
Pourquoi retravaillerait-il pour gagner moins ? Et sans se lever le matin, sans frais de vêtements de travail, sans transport sachant qu’il aura un maximum d’aides sociales : transports, restos du cœur etc.
L’autre perte pour l’état c’est qu’il est possible de rester en RSA jusqu’à la retraite ! Ce sont les départements qui en ont la charge et n’ont pas le même contrôle que l’Assedic.
Cette « avancée sociale » est devenue un gouffre financier sans fin puisque sa progression n’a eu de cesse d’augmenter avec aussi des familles polygames à enfants multiples nés en France.
Heureusement la nouvelle loi qui commence à obliger les allocataires d’effectuer un travail de 15 heures par semaine, va les faire sortir de chez eux et reprendre « goût » pour servir la nation au lieu d’être à sa remorque. Encore faut-il leur trouver un travail qui correspond dans un rayon peu lointain.
Ci-dessous le Tableau financier du RSA
Situation du bénéficiaire |
Aucun enfant |
1 enfant |
2 enfants |
E333 enfants 3enfantsants |
Seul(e) sans APL |
635,70 € |
953,56 € |
1.144,27 € |
1.398,55 € |
Couple sans APL |
953,56 € |
1.144,27 € |
1.334,98 € |
1.589,269 € |
Parent isolé sans APL |
816,32 € |
1.088,43 € |
1.360,54 € |
1.632,64 € |
Couple |
953.57€ |
1144.28€ |
1334.09€ |
1588.37€ |
Et 254,28€ par enfant en plus
Alors le RMI/RSA a-t-il été une bonne initiative pour remettre les personnes au travail : NON. C’est un camouflage des chiffres du chômage et aussi pour diminuer le taux de pauvreté.
Nous dépensons des sommes considérables mal employées pour des personnes qui restent à la charge de l’état, qui n’ont pas d’avenir et qui par ces aides ne peuvent que très difficilement s’en sortir.
La seule solution c’est de retrouver une France plus productive qui pourra remettre en route toutes ses familles délaissées et à la charge de tout un pays.