Le 24 décembre 2023, Jim Ratcliffe, magnat britannique et propriétaire d’INEOS, a officialisé l’acquisition de 25% des parts de Manchester United, ainsi qu’une prise de contrôle opérationnelle, pour une somme colossale de 1,5 milliard d’euros. Cet investissement s’accompagne d’une ambition claire : redonner son lustre d’antan au club, tant sur le plan sportif que sur le plan infrastructurel. Ratcliffe compte ainsi injecter 288 millions d’euros pour moderniser Old Trafford et le centre d’entraînement, un pas audacieux vers une nouvelle ère pour les Red Devils. Mais son arrivée pourrait aussi s’accompagner d’un plan social d’envergure.
Révolution à Manchester United : Jim Ratcliffe prend le contrôle opérationnel
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Publié le 29 janvier 2024 à 4h00
829 MILLIONS €La dette de Manchester United est évaluée à 829 millions d'euros
L'entrée de Sir Jim Ratcliffe
Le communiqué de presse officiel du club a scellé l'accord historique : Jim Ratcliffe, déjà propriétaire des clubs de football de l'OGC Nice et de Lausanne Sport, s'empare de 25% des parts de Manchester United pour 1,5 milliard d'euros, racheté à la famille Glazer, mal-aimée (doux euphémisme) des supporters depuis sa prise de contrôle en 2005. Le magnat britannique, à la tête du groupe INEOS, a également obtenu la gestion des opérations de football du club. Une révolution de palais qui pourrait redéfinir la stratégie sportive et managériale de Manchester United. *
Investissements majeurs à Old Trafford
Jim Ratcliffe a une vraie légitimité : né à une dizaine de kilomètre du stade du club, le mythique Old Trafford, il supporte Manchester United depuis toujours. Il entend d’ailleurs moderniser Old Trafford, et rénover le centre d’entraînement du club, pour un investissement total de 288 millions d'euros, signe de sa volonté de doter le club d'infrastructures de premier plan. Le célèbre stade, plus grand que celui de son rival Manchester City mais moins moderne, est destiné à retrouver sa splendeur d'antan.
Répercussions sportives et managériales
L'arrivée de Sir Jim Ratcliffe pourrait engendrer des changements majeurs au sein de Manchester United. Des rumeurs circulent sur la possible nomination de Julian Ward, ancien cadre de Liverpool, au poste de directeur sportif, en remplacement de John Murtough. Dave Brailsford, le directeur des opérations sportives d’Ineos, devrait intégrer le projet, tout comme l’ancien directeur général du PSG Jean-Claude Blanc.
Ratcliffe, souhaitant relancer la machine mancunienne, pourrait également opérer des ajustements dans le secteur sportif. L’entraîneur Erik ten Hag devrait disposer d’une (courte) période pour prouver à son nouveau patron qu’il est toujours l’homme de la situation.
Les défis à relever
Bien que l'arrivée de Ratcliffe soit porteuse de promesses, des défis de taille se dressent devant lui. La dette de Manchester United, évaluée à 829 millions d'euros, représente un fardeau financier significatif. Les investissements massifs dans l'infrastructure et le secteur sportif nécessitent une gestion judicieuse pour assurer la pérennité financière du club. De plus, la situation sportive actuelle du club, en sixième place en championnat et éliminé sèchement en Ligue des champions (quatrième de son groupe, derrière le Bayern de Munich, le FC Copenhague et le Galatasaray Istanbul), nécessite une approche stratégique pour renverser la tendance.
Des questions restent d’ailleurs en suspens. La famille Glazer a conservé la gestion commerciale du club, et 75 % des parts : elle devrait continuer à capter massivement les dividendes issus des revenus commerciaux, limitant encore la marge de manœuvre financière du nouveau board. Jim Ratcliffe va-t-il, à terme, devenir actionnaire majoritaire du club ?
Quant à sa gestion, il reste fidèle à sa stratégie dans les affaires : licencier en masse après sa prise de contrôle, pour doper la rentabilité d’une entreprise. Ce 26 décembre 2023, le Guardian a révélé qu’il pourrait supprimer 25%, voire 30% d’emplois à Manchester United, soit près de 300 salariés. Dans le même temps, il aurait déjà fait passer des consignes aux cadres supérieurs de l’institution de réduire les dépenses au maximum.