Nouveau rebondissement pour l’avenir de la plateforme française de streaming Salto. Les actionnaires envisagent la revente ou l’abandon, un choix difficile selon les conditions posées par un potentiel nouvel investisseur.
Revente ou abandon, l’avenir incertain de la plateforme Salto !
Un avenir incertain selon les conditions de rachat de Salto
Alors que la plateforme de streaming Salto avait jusque-là un avenir incertain, voilà que les trois fondateurs, à savoir M6, Tf1 et France télévision, mettent leurs parts respectives à vendre. Le plan initial prévoyait une vente des parts de France télévision au nouveau groupe qui se serait formé si Tf1 avait fusionné avec M6. Mais suite à l’abandon de cette fusion, l’avenir de la plateforme était compromis. L’avance faite était de 45 millions d’euros, qui correspondaient à la recette nécessaire à France Télévisions pour boucler son budget de 2023.
Ne répondant pas aux critères de rentabilité malgré diverses tentatives entreprises pour amener des nouveaux clients sur la plateforme et pour conserver les anciens, les trois fondateurs semblaient d’accord pour autoriser un investissement extérieur qui aurait racheté les parts de France Télévisions. C’est désormais, selon Les Echos, les parts des trois actionnaires qui sont à la vente et non plus seulement celles de France Télévisions.
Sauver la plateforme, mais à quel prix ?
La question des conditions d’achat se pose néanmoins. Tout d’abord concernant le contenu. Les actionnaires doivent-ils accepter de négocier avec un potentiel acheteur et accepter de laisser à sa disposition les contenus exclusifs qui font tout l’intérêt du service de vidéos à la demande ? Il s’agit principalement de productions exclusives et avant-première des trois groupes. Ceux-ci ne sont pas encore d’accords sur la ligne à tenir face à ce sujet des contenus.
Vient ensuite la question de l’acheteur en question. Le Netflix français peut-il se permettre de vendre son service et les abonnés qui en font partie à une concurrence étrangère ? Si c’est la seule solution pour faire passer à la plateforme Salto les deux ans d’ancienneté, cette éventualité doit être considérée. Malgré son manque actuel de modèle économique rentable, plusieurs plateformes étrangères concurrentes semblent tout de même intéressées, comme le service scandinave ViaPlay ou le service Sky, déjà implanté en Italie, en Allemagne et au Royaume-Uni.