Covid-19, crise sanitaire, inflation, guerre en Ukraine… depuis début 2020, les difficultés se multiplient pour les familles françaises (et partout ailleurs dans le monde). Une situation qui devient critique selon les Restos du Cœur qui tirent la sonnette d’alarme. Et ce alors que commence mardi 22 novembre 2022 l’annuelle campagne d’Hiver.
Restos du Cœur : le nombre d’inscrits explose, la situation est critique
Forte hausse du nombre des inscrits aux Restos du Cœur
Le président de l’association, Patrice Douret, s’est confié sur ses inquiétudes au Parisien, dans un entretien publié le 19 novembre 2022. La situation que connaît l’association est tout simplement inédite.
L’augmentation du nombre d’inscrits est conséquente, et prouve que les Français souffrent de deux ans historiquement compliqués. 12% de plus d’inscrits « depuis avril » 2022, souligne-t-il. 15% de familles en plus et, surtout, une « augmentation de 25% de la présence des jeunes enfants de 0 à 3 ans ». Pour le président des Restos du Cœur, c’est simple : « ces chiffres nous inquiètent au plus haut point ».
Les chiffres pourraient empirer à la fin de la campagne d'inscription pour la période hivernale 2022-2023 qui débute mardi 22 novembre 2022 dans toute la France.
« Nous avons besoin de la générosité de tout le monde »
Parmi les personnes les plus touchées par la crise, les mères célibataires avec des enfants en bas âge. Elles souffrent de plus en plus de l’inflation qui touche directement les produits de première nécessité pour les petits enfants. Couches, petits pots… tout augmente, alors que les salaires stagnent.
Les dépenses des Restos du Cœur aussi, augmentent. « Nous avons 15 à 20% de dépenses supplémentaires », explique le président de l’association. « C’est la première année, aussi, que nous devons acheter du lait car auparavant, nous avions des dons de producteurs. C’est pareil avec les œufs et les volailles. »
Or, les Restos du Cœur, auprès de qui l’inscription se fait sur conditions de ressources, ne font rien payer aux bénéficiaires. « Nous ne vendons rien, et il est hors de question que ça change », souligne au Parisien Patrice Douret.
Alors l’association compte sur les dons. « L’essentiel de nos dons se fait sur la période de novembre et décembre », explique le président qui appelle à la solidarité. « Nous avons besoin de la générosité de tout le monde pour passer ce cap. »