Réseaux sociaux : si t’as pas 15 ans t’as droit à rien

La question de l’âge approprié pour l’utilisation des réseaux sociaux est un sujet de débat constant. Le Sénat a récemment tranché, votant en faveur d’une proposition de loi qui fixerait une majorité numérique à 15 ans pour l’utilisation de ces plateformes. Cette décision pourrait avoir des implications importantes pour les réseaux sociaux tels que TikTok, Instagram et Snapchat.

Stephanie Haerts
Par Stéphanie Haerts Modifié le 25 mai 2023 à 17h18
Reseaux Sociaux
Réseaux sociaux : si t’as pas 15 ans t’as droit à rien - © Economie Matin

Un premier pas vers la protection des jeunes

La proposition de loi, portée par Laurent Marcangeli, le leader des députés Horizons, s'inscrit dans le cadre du Digital Markets Act (DMA), qui vise à réguler le numérique et le traitement des données personnelles des utilisateurs en Europe. Le texte envisage une « solution technique de vérification de l'âge des utilisateurs finaux et du consentement des titulaires de l'autorité parentale » pour les moins de 15 ans qui souhaitent s'inscrire sur les réseaux sociaux.

Cet âge de 15 ans n'a pas été choisi au hasard. Il correspond à l'entrée au lycée, mais c'est aussi l'âge auquel un mineur peut consentir seul au traitement de ses données personnelles. Les parents pourront donc demander la suppression du compte de leur enfant mineur jusqu'à sa majorité civile. En outre, le gouvernement devra fournir un « rapport présentant les conséquences de l'utilisation des réseaux sociaux sur le bien-être et la santé mentale des jeunes ».

Quelles sanctions en cas de non-respect ?

La proposition de loi est claire : seul un parent pourra donner son accord pour que leur enfant de moins de 15 ans s'inscrive sur un réseau social. En cas de non-respect, le président de l'Arcom contactera la plateforme concernée et la mettra en demeure de mettre en place cette solution technique.

Si la plateforme ne se conforme pas à cette exigence dans un délai de quinze jours, elle pourrait être passible d'une amende pouvant atteindre jusqu'à 1% de son chiffre d'affaires mondial. « En cas de non-respect de cette obligation, le réseau social pourra se voir infliger une amende pouvant aller jusqu'à 1% de son chiffre d’affaires mondial. » Avec cette proposition de loi, le Sénat montre une volonté claire de responsabiliser davantage les réseaux sociaux dans la protection des plus jeunes.

Les dangers des réseaux sociaux pour les jeunes

En dépit de leur omniprésence dans la vie quotidienne des adolescents, les réseaux sociaux cachent un danger souvent sous-estimé. TikTok, Facebook, Instagram et autres, sont fréquentés par les enfants à un âge très précoce. Et ce souvent à l'insu de leurs parents. Le médecin-chef des États-Unis, cité par 20 Minutes, a déclaré mardi 23 mai 2023 que ces plateformes peuvent avoir des « effets extrêmement nocifs » sur la santé mentale des jeunes.

L'addiction aux écrans, les troubles du sommeil et de l'humeur, l'anxiété, la dépression, le cyberharcèlement et l'exposition à la pornographie ne sont que quelques-uns des risques inhérents à leur utilisation. Il est crucial pour les parents et les éducateurs de comprendre ces dangers et d'aider les enfants à naviguer en toute sécurité sur ces plateformes.

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Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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