La Répression des fraudes (DGCCRF) a intensifié ses contrôles en 2024 dans le cadre des Jeux Olympiques, ciblant des milliers d’établissements dans la capitale et ses environs. Résultat : plus de 800 commerces, hôtels, restaurants et boutiques ont été pris en défaut pour des manquements jugés « graves ». .
JO 2024 : la Répression des fraudes frappe fort, près de 1 000 établissements épinglés
Répression des fraudes : des contrôles massifs pour des résultats inquiétants
Avec près de 16 000 établissements passés au crible depuis le début de l’année 2024, la DGCCRF ne ménage pas ses efforts pour garantir des services conformes aux attentes des visiteurs des JO 2024. Parmi les secteurs les plus touchés, l’hôtellerie et la restauration ont particulièrement souffert, avec des accusations de fausses informations sur le classement des hôtels et des produits mal étiquetés dans les menus. Au total, ce sont 53 % des établissements contrôlés qui ont présenté des anomalies, bien que la majorité d’entre elles soient qualifiées de « mineures ». 38% ont écopé d'un simple avertissement "pédagogique" et 10% d'injonctions de mise en conformité. Cependant, pour près de 6 % des commerces, les infractions relevées sont graves, allant jusqu’à la fermeture immédiate de 26 établissements par les autorités.
Les hôtels et restaurants de l’Île-de-France, principaux concernés par ces inspections, ont vu leur réputation sérieusement ternie. Pour les hôtels, des pratiques trompeuses ont été dénoncées, telles que l’affichage mensonger des classements étoilés ou la suppression de services justifiant leur notation. De même, dans les restaurants, les contrôleurs ont pointé du doigt des abus flagrants, comme la fausse mention « fait maison » ou l’utilisation de produits prétendument fermiers qui ne le sont pas.
Boutiques et produits non alimentaires : des risques insoupçonnés
Les boutiques officielles des Jeux et d’autres commerces vendant des produits non alimentaires n’ont pas échappé à l’œil vigilant de la Répression des fraudes. Si la majorité des infractions relevées sont mineures, certaines présentent toutefois des risques sérieux pour les consommateurs. Par exemple, un bracelet vendu comme « sans nickel » a révélé la présence de ce métal allergène lors de tests en laboratoire. De plus, une chaise longue à l’effigie des JO a dû être retirée du marché en raison de risques de déformation pouvant causer des blessures. Ces exemples illustrent la diversité des manquements détectés dans les produits proposés aux spectateurs des JO.
Face à ces constats, la DGCCRF a mis en place un dispositif exceptionnel, mobilisant jusqu’à 900 agents pour garantir la conformité des services et des produits. Les autorités ne comptent pas s’arrêter là, avec de nouvelles inspections prévues dans les mois à venir, notamment sur les plateformes numériques de vente de billets et de pronostics sportifs.