Les frais de réparation des voitures électriques et hybrides continuent de dépasser ceux des modèles thermiques. En 2024, ces véhicules ont coûté en moyenne 15% plus cher à réparer. Cette hausse s’explique par des composants plus complexes, un recours accru aux réseaux des constructeurs et une réparabilité de plus en plus limitée.
Voiture électrique : pourquoi sont-elles plus chères à réparer ?

Paradoxal mais vrai : les voitures électriques sont moins réparables
Les réparations des voitures électrifiées, qu'elles soient hybrides ou entièrement électriques, s'avèrent significativement plus onéreuses que celles des véhicules thermiques classiques. D’après l'association Sécurité et réparations automobiles (SRA), en 2024 ces modèles affichaient des coûts de réparation supérieurs de 15% à la moyenne, toutes motorisations confondues. Cette tendance ne semble pas fléchir, avec un bond de 6,2% des frais de réparation par rapport à 2023. Les voitures hybrides sont particulièrement touchées, avec des coûts de réparation 15,7% plus élevés, tandis que les véhicules électriques présentent une hausse de 14,3%. Cette inflation est notamment attribuée au poids plus important de ces véhicules, qui amplifie les dommages lors des collisions.
Les éléments mécaniques spécifiques à l’électrification, tels que les câbles ou les batteries, contribuent également à cette hausse des frais. Leur remplacement est coûteux, et certaines pièces, comme les modules électriques ou les LED, sont de moins en moins réparables. Par exemple, les systèmes lumineux intégrés aux véhicules récents, avec des bandeaux de LED sur les calandres, représentent un surcoût important, variant entre 1.500 et 5.000 euros pour une pièce avec un faible taux de réparabilité. Près de 72% des pièces endommagées en 2024 ont dû être remplacées, contre 68% en 2020, ce qui témoigne de cette tendance à l’irréparabilité des véhicules modernes.
Passer par le réseau du constructeur, un passage obligé dans la plupart des cas
Un autre facteur amplifiant ces coûts est la main-d'œuvre. Les propriétaires de voitures électriques se tournent fréquemment vers les réseaux des constructeurs pour les réparations, en raison des garanties spécifiques sur les batteries, ce qui alourdit la facture. Le coût de la main-d'œuvre a augmenté de 20,8% en quatre ans, selon la SRA. Les opérations de sécurité et d'intervention sur les parties électriques de ces véhicules prennent également plus de temps, et les réparations nécessitent souvent une infrastructure spécialisée.
Malgré une hausse de l'utilisation des pièces d'occasion, ces dernières ne représentent que 5,3% des pièces remplacées en 2024.