On peut s’attendre à une baisse visible des prix à la rentrée, suite aux renégociations commerciales que le gouvernement souhaite voir mener entre les professionnels de l’agroalimentaire et la grande distribution.
Renégociations commerciales : vers une baisse des prix à la rentrée
La ministre Olivia Grégoire a déclaré sur France Inter que la réouverture des renégociations commerciales entre les distributeurs et les industriels de l'agroalimentaire devrait entraîner une baisse des prix dans les rayons à la rentrée de septembre. Elle espère que les prix reviendront à leur niveau « pré-inflation », alors que l'inflation en France atteint 5,9% sur un an en avril, principalement due à la hausse des prix de l'énergie et des services. « On attend que dans les prochaines semaines ces négociations se rouvrent entre les industriels et la grande distribution pour effectivement répercuter ces baisses des matières premières », a affirmé la ministre déléguée chargée du Commerce.
Les renégociations commerciales, un levier pour contrer l'inflation
La ministre insiste sur le fait que les industriels de l'agroalimentaire doivent prendre leur part dans cette lutte contre l'inflation en répercutant la baisse des cours de certaines matières premières, comme le blé, sur les prix des produits. Elle n'est pas la seule à espérer du mieux dans les rayons des enseignes de grande distribution. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a également confirmé que l'inflation des prix alimentaires devrait faiblir au second semestre.
Les industriels face à la répercussion des baisses de prix des matières premières
La pression monte sur les industriels de l'alimentation pour réduire leurs prix, alors que les cours des matières premières ont chuté et que les consommateurs se tournent davantage vers les marques des distributeurs. Les renégociations commerciales, qui ont lieu en France entre le 1er décembre et le 1er mars, pourraient être rouvertes prochainement entre les industriels et la grande distribution. Les fournisseurs ne sont pas seulement soumis à la pression du gouvernement, mais aussi à celle du marché, face à la montée en puissance des marques des distributeurs. Ces dernières ont gagné 2,5 points de part de marché en mars, selon une étude Kantar Worldpanel, et représentent désormais 35% des dépenses des Français.