Mauvaise nouvelle pour le constructeur français Renault et les constructeurs de sa galaxie : ils vont se retrouver au tribunal. En cause, une plainte que vont déposer des dizaines de clients qui s’estiment floués. Ils accusent le géant de l’automobile de « tromperie aggravée » et « pratiques commerciales trompeuses ». Mais pourquoi ?
Renault : une plainte pour tromperie aggravée à venir ?
Action collective contre le groupe Renault
Selon les informations du journal Le Parisien, ce sera lundi 5 juin 2023 que la plainte sera officiellement déposée auprès du tribunal correctionnel de Nanterre. Les accusés ? Les constructeurs Renault, Dacia et Nissan. Soit le groupe Renault dans sa quasi-totalité.
Les plaignants estiment avoir été floués par le constructeur concernant ses moteurs. Surconsommation d’huile, usure prématurées ou encore casse du moteur purement et simplement. Le bloc essence 1.2 TCe est en cause. Et il a été installé dans plus de 130.000 voitures rien qu’en France. Mais pour Renault, rien d’inquiétant : moins de 10% des voitures auraient rencontré « un phénomène de surconsommation d’huile », déclare le constructeur.
Un manque de prise en charge selon les clients
« 93% des cas clients identifiés dans ce dossier ont déjà fait l’objet d’une prise en charge », affirme Renault au Parisien. Mais les plaignants ne décolèrent pas, et estiment que cette prise en charge est partielle et partiale. « C’est à la tête du client, et au gré de l’actu ! Les niveaux de prise en charge sont meilleurs lorsque Renault se retrouve sous le feu des critiques… » assure au journal Olivier Blanchet, animateur du groupe Facebook qui réunit les plaignants.
La guerre se poursuit, et ce depuis plusieurs années. Et désormais ce sera à la justice de trancher. Les accusations sont graves : tromperie aggravée, pratiques commerciales trompeuses, escroquerie, mise en danger de la vie d’autrui… Le tribunal de Nanterre tranchera, sans doute après une procédure longue et complexe.
Les victimes, elles, se comptent potentiellement en milliers. Les propriétaires lésés peuvent toujours s’inscrire à l’action collective (qui n’est pas une action de groupe) pour quelques centaines d’euros. Et ce même après que la plainte soit déposée.