À l’occasion de la « Renaulution », Renault et Nissan sont en train de négocier un « rééquilibrage » de leurs relations qui penchent actuellement très nettement en faveur du constructeur français. Un accord pourrait intervenir d’ici la fin de l’année.
Renault et Nissan proches d’un accord pour la « Renaulution »
Le plan ambitieux de Renault de décliner ses activités en plusieurs filiales doit impliquer le partenaire Nissan, dont le constructeur français est l'actionnaire de référence avec 43% du capital. Mais depuis le départ contraint et forcé de Carlos Ghosn suite à son arrestation au Japon, Nissan cherche à se départir de l'influence française et le groupe pourrait bien y parvenir à la faveur des négociations actuelles autour de la « Renaulution ». Luca de Meo, le directeur général de Renault, a en effet impulsé une stratégie ambitieuse visant à scinder les principales activités de l'entreprise.
Nissan veut protéger sa propriété intellectuelle
Mais Nissan a son mot à dire sur la question, en particulier sur l'exploitation de ses technologies par les futurs partenaires de Renault dans ces différentes filiales. Dans Horse, qui va se charger de tout ce qui est véhicules thermiques, c'est la position du géant chinois Geely en tant qu'actionnaire et client qui inquiète Nissan : le groupe japonais cherche à avoir au moins un droit de regard quand il s'agit de partager sa propriété intellectuelle. Idem pour Ampere, la marque spécialisée dans les voitures électriques, où Google tient une place prépondérante.
Un accord dès la fin de l'année ?
Il y a deux semaines, les négociations patinaient entre Renault et Nissan, mais selon BFMTV qui s'appuie sur des sources internes, les choses progressent de nouveau et il n'est pas impossible qu'un accord soit trouvé d'ici la fin de l'année. Et peut-être dès la mi-décembre. Les patrons des deux constructeurs, Luca de Meo pour Renault et Makoto Uchida pour Nissan auraient en effet avancé sur ces questions qui réduiraient la part du Français à 15% du capital du groupe japonais.