Renault et Nissan tentaient depuis des mois de trouver un terrain d’entente pour rééquilibrer leurs relations au sein de l’Alliance, où les relations sont pour le moins houleuses depuis des années. Un accord serait sur le point d’être signé.
Renault et Nissan auraient trouvé un terrain d’entente pour rééquilibrer leurs relations
Certes, Renault a sauvé Nissan de la faillite lorsque le groupe français alors dirigé par Carlos Ghosn redresse le constructeur japonais. À cette occasion, il devient aussi l'actionnaire principale du groupe. Mais depuis, la situation s'est rééquilibrée entre les deux entreprises et cela fait plusieurs années maintenant que Nissan réclame une meilleure répartition des positions au sein de l'Alliance. Quant à Renault, engagé dans une réorganisation d'ampleur, on avait besoin de l'accord du partenaire japonais. L'AFP rapporte qu'un terrain d'entente a finalement été trouvé.
De l'argent et des brevets
À cette occasion, Renault accepterait de baisser sa position dans le capital de Nissan, elle passerait de 43,7% à 15%. Nissan de son côté aurait 15% du capital de Renault, chacun ayant les mêmes droits de vote. Surtout, le constructeur de l'archipel accepterait de verser une partie de ses brevets et de sa propriété intellectuelle dans Ampere, le pôle « électrique » de Renault. C'était un des principaux points bloquants qui aurait finalement sauté. Nissan n'aurait plus non plus d'objection concernant la filiale « Horse » de Renault, celle chargée des véhicules à moteur thermique dans laquelle le groupe chinois Geely a également investi.
Nissan aurait levé les points bloquants
Le dossier était compliqué par la présence de l'État français dans le capital de Renault, dont il détient 15%. Une rencontre entre Emmanuel Macron et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, aurait permis d'aplanir les différends et surtout, de rassurer les administrateurs indépendants de Nissan sur la bonne volonté du gouvernement français dans ce nouveau partage des tâches. L'accord pourrait être signé début février, quelques jours après une réunion de l'Alliance à Tokyo à la fin du mois.