Comment relancer cette France proche de l’immobilisme ?

C’est l’arrivée de Donald Trump au pouvoir début janvier 2025 et son activisme en tous sens, qui fait prendre conscience que la France depuis 45 ans pratique l’immobilisme, les protections à tout va, l’assistance au prix d’aides en tout genre qui nous entraine vers un gouffre irréversible.

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Par Daniel Moinier Publié le 25 mars 2025 à 5h41
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Paris, France, 26--02-2025 : Le Premier ministre François Bayrou Interministerial committee on the management of immigration in France, Hôtel de Matignon, Paris. - © Economie Matin
1,1%La croissance française a été de 1,1% en 2024.

Presque tous les gouvernants sous prétexte de paix sociale, nous inondent de propos lénifiants, flatteurs, souvent hypocrites, nous proposant des actions qui ne se conçoivent que sous forme d’aides de toutes sortes, dans tous les compartiments sociaux notamment chez les plus pauvres, les plus démunis. Ce qui implique une soumission passive, un manque d’engagement, de dynamisme. Il faut protéger cette branche de population pour éviter qu’il ne descende dans la rue, casse tout ; ces « envahisseurs » qui sont en voie de modifier doucement la structure nationale sans que nous nous en rendions compte. Et de loin le monde envie toujours notre « social » exemple ; les 60 ans et les 35 heures. Mais aucun pays ne nous a suivi sur cette pente contraire à l’augmentation de la durée de vie, la diminution de la natalité et un nombre de plus en plus important d’inactifs.

La France était reconnue comme pays de la liberté et de la prospérité, ce qui est de moins en moins sûr. Car ce bonheur que l’on veut égalitaire, solidaire, social bloque les individus et entrave les initiatives personnelles. Les décisions formelles venues d’en haut amoindrissent l’engagement, la créativité (sauf associatif) et diminuent la productivité. Cela engendre des baisses de rentrées compensées par une cascade d’impôts, prélèvements qui nous place en champion du monde tant pour la fiscalité que pour les aides.

Cette inconscience sociale nous a amené surtout depuis 1981 à empiler des déficits de plus en plus importants, cumulés dans une dette de plus de 3000 milliards d’euros qui si nous ne réagissons pas, ne pourra que s’amplifier pour arriver à un désastre économique sans précédent. Et cela quels que soient les gouvernants s’ils ne s’attaquent pas au temps de travail et d’activité, maître mot de notre sauvetage.

Tous les pays qui vont mieux, travaillent plus et plus longtemps. Même l’intelligence artificielle ne saura déroger à cela. Il faudra quels que soient les horaires, que chaque travailleur continue de travailler pour percevoir un salaire suffisant, pour soutenir une économie qui ne distribue pas des aides à tout va et démontrer au monde que nous avons moins de pauvres pour satisfaire des statistiques comparatives lamentables.

Alors que l’Europe se « bouge » face à la guerre en Ukraine », il sera nécessaire que la France trouve une masse monétaire importante pour se réarmer. Mais comment ?

Les premières sources annoncent que ce serait sous forme d’un grand emprunt national payé par les Français.

Mais pour trouver suffisamment de ressources, il sera obligatoire de passer par une augmentation du temps travaillé en commençant par les sociétés liées à la fabrication de matériel militaire. Ce sera de toute façon insuffisant, car cela va augmenter les coûts en autres liés à l’augmentation des heures supplémentaires. Il faudra créer de nouvelles usines pour fabriquer tout le matériel nouveau en quantité suffisante. Un général disait tout dernièrement qu’en cas d’intervention massive le manque de matériel se ferait sentir au bout de deux semaines !

Alors personnellement comme je l’ai écrit à diverses reprises et depuis longtemps, il sera impossible de ne pas augmenter les temps de travail et d’activité et pas seulement pour soutenir l’effort de guerre, de réarmement, mais pour équilibrer nos comptes qui risquent encore plus avec ce réarmement d’arriver à une situation de non-retour.

Le minimum serait des départs à 65 ans et la semaine à 40 heures. Ce qui augmenterait notre PIB de 25%, niveau qui permettrait des comptes au minimum équilibrés, voire mieux pour penser à diminuer chaque année notre niveau d’endettement comme l’a fait l’Allemagne il y a près de vingt ans, en diminuant sa dette de 25% en 6 ans. Pourquoi pas nous.

Il suffit d’être convaincu et convainquant, expliquer et réexpliquer aux français par tous les moyens que c’est la seule issue possible. Qui le fera ? Avec ce gouvernement actuel qui ne tient qu’à un fil, il faudrait véritablement y croire et avoir une persuasion hors du commun pour y arriver ! Mais à situation difficile rien d’impossible.

On peut rêver.

www.danielmoinier.fr

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Daniel Moinier a travaillé 11 années chez Pechiney International, 16 années en recrutement chez BIS en France et Belgique, puis 28 ans comme chasseur de têtes, dont 17 années à son compte, au sein de son Cabinet D.M.C. Il est aussi l'auteur de six ouvrages, dont "En finir avec ce chômage", "La Crise, une Chance pour la Croissance et le Pouvoir d'achat", "L'Europe et surtout la France, malades de leurs "Vieux"". Et le dernier “Pourquoi la France est en déficit depuis 1975, Analyse-Solutions” chez Edilivre.

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