Le jugement était aussi craint qu’attendu par les salariés de Go Sport : l’enseigne d’articles sportifs a été placée en redressement judiciaire. Et des soupçons de malversations financières pèsent sur l’avenir du groupe.
Redressement judiciaire et soupçon de malversations financières pour Go Sport
Après Camaïeu qui a définitivement fermé ses portes il y a quelques semaines, c'est au tour d'une autre enseigne détenue par Hermione People & Brands (HPB) d'être en grande difficulté. Le tribunal de commerce de Grenoble a en effet placé le groupe Go Sport en redressement judiciaire. La justice a établi, sur la base d'un rapport du cabinet Eight Advisory & Associés, que l'enseigne accusait un passif de 14 millions d'euros. Durant toute la procédure, HPB a assuré que le groupe n'était pas en cessation de paiement et qu'il devait même retrouver le chemin de la rentabilité cette année.
Lourd passif pour Go Sport
Ces arguments n'ont pas convaincu le tribunal et désormais, les quelque 2.160 salariés de l'entreprise sont dans l'expectative. Le parquet de Grenoble a signalé que c'était bien le groupe Go Sport qui était en redressement judiciaire, mais pas la société Go Sport France dont la situation sera tout de même impacté par celle de la société mère. Mais ce n'est pas la seule difficulté qui attend l'enseigne. Le parquet a signé cette semaine qu'une enquête préliminaire pour abus de bien social avait été ouverte en novembre dernier « après que les commissaires aux comptes ont transmis plusieurs révélations de faits délictueux ».
Enquête sur des versements suspects
Deux versements suspects de Go Sport vers HPB en particulier motive cette enquête, selon Libération. Un premier de 18 millions d'euros pour les salaires de Camaïeu, et un second de 36 millions d'euros pour le financement de l'acquisition de 21 magasins Gap afin de les intégrer au réseau de l'enseigne sportive. Une opération réalisée alors que cette dernière était au plus mal…