Lorsqu’on parle de services de ménage, une réaction fréquente est de trouver les tarifs excessifs. Pourquoi une heure de ménage à 30 euros est-elle perçue comme chère, voire même trop chère, alors qu’une heure chez le coiffeur est acceptée sans objection ? Comment des dépenses de “confort” comme les abonnements à des plateformes de streaming ou encore les livraisons de repas à domicile se sont-elles largement démocratisées dans notre société ? Et pourquoi sont-elles mieux acceptées que celles liées à améliorer directement son cadre de vie et donc sa qualité de vie à domicile ?
Emploi : pour une juste reconnaissance des métiers du ménage
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Publié le 7 octobre 2024 à 7h00
46%Près de la moitié ds Français (46%) n'aiment pas faire le ménage.
Cette perception dévalorise un métier pourtant essentiel à notre bien-être. Un esprit sain dans une maison saine : c’est bien dans un environnement propre et ordonné que l’on peut trouver la sérénité nécessaire pour affronter les défis du quotidien. Aujourd’hui et pour mieux vivre demain, il est temps de redéfinir la valeur des services de ménage dans notre société.
Une vision réductrice d’un service essentiel pour une vie équilibrée
46 % des Français n’aiment pas faire le ménage (1). Ceux qui le vivent savent bien le bénéfice important, voire le plaisir que l’on peut avoir lorsqu’on a confié l’entretien de sa maison à un tiers. Le bonheur de retrouver une maison rangée le lundi après avoir reçu famille et amis tout le week-end. Souvent considéré comme une tâche banale, accessible à tous, le ménage ne justifierait donc pas un coût élevé ?
Cette vision est injuste et réductrice. Les services de ménage apportent bien plus qu'une maison propre. Ils réduisent le stress, permettent à ceux qui en bénéficient de profiter pleinement de leur temps libre et améliorent leur qualité de vie. Lorsque les prestations ne sont pas assurées, certains clients sont au bord de la rupture. Le ménage n'est pas seulement une tâche ; c'est un facteur de bien-être. Ne pas avoir à s’en soucier permet de se concentrer sur d’autres activités que l’on choisit et d’éviter les disputes au sein des foyers sur la répartition des tâches ménagères.
Les intervenants : des acteurs clés sous-estimés
Personne n’a vu celui ou celle qui a transformé le logement désordonné en cocon douillet. Être invisible, c’est la force et sans doute aussi la faiblesse de ses experts du domicile. Plus que de simples exécutants, les intervenants apportent une contribution précieuse à la vie de ceux chez qui ils se rendent. Ils respectent l’intimité, ils prennent des initiatives et peuvent avoir des attentions particulières qui rendent le logement plus agréable et donc la vie chez soi plus belle. Leur travail, invisibilisé, mérite une reconnaissance à la hauteur de leur engagement. Ils sont des piliers du bien-être domestique, et leur activité doit être valorisée tant sur le plan social que financier.
Pour redonner au métier du ménage l’importance qu’il mérite, il est crucial de changer les mentalités. Cela doit passer sans doute par des campagnes de sensibilisation, par une éducation du public à l’impact positif des services de ménage sur la qualité de vie. Mais cela ne doit-il pas passer aussi par une meilleure rémunération des assistants ménagers et donc - et c’est là où le bât blesse - par une tarification juste, autrement dit plus élevée, de ces services, à l’instar d’autres métiers de confort ?
Il est temps de reconnaître le ménage pour ce qu'il est : un service digne de respect.
1 Source : étude Becoming sur les Français et le ménage responsable, avril 2024