À partir du 1er janvier 2025, les entreprises ne pourront plus offrir la recharge gratuite des véhicules électriques sans impact fiscal. Cette mesure, jusque-là un avantage écologique et économique, deviendra un « avantage en nature », soumis à cotisations sociales et à imposition, entraînant des coûts supplémentaires pour les employeurs et les salariés.
Voiture électrique : la recharge gratuite au boulot, c’est terminé !
Voiture électrique : la recharge sur le lieu de travail, un avantage bientôt imposable
Depuis 2020, les entreprises peuvent offrir la recharge gratuite des véhicules électriques sur leur parking, favorisant ainsi la transition écologique. Cependant, à partir de 2025, cette possibilité sera requalifiée en avantage en nature, impliquant des cotisations sociales supplémentaires pour les entreprises et une imposition pour les salariés concernés.
Les entreprises devront alors choisir entre plusieurs options : continuer à offrir la recharge gratuitement tout en supportant ces nouveaux coûts, ou facturer l’électricité consommée. Dans ce dernier cas, les salariés pourraient devoir s’acquitter de forfaits mensuels ou payés à l’acte. Par exemple, un salarié parcourant 50 kilomètres par jour pourrait débourser environ 200 euros par an pour deux recharges mensuelles, contre zéro coût actuellement. Cette évolution pourrait rendre les véhicules électriques moins attractifs, surtout à un moment où d’autres incitations à leur acquisition sont réduites.
Recharge de voiture électrique : les entreprises décideront si elles maintiennent la gratuité
Les entreprises décidant de maintenir la gratuité devront aussi composer avec de nouvelles obligations fiscales. Les salariés, quant à eux, verront cet avantage s’ajouter à leurs revenus imposables, leur coût fiscal variant en fonction de leur tranche d’imposition. Un salarié dans la tranche à 30% pourrait ainsi payer plusieurs dizaines d’euros supplémentaires par an pour ce service.
Malgré ces changements, 49% des automobilistes sondés par YouGov se disent prêts à payer pour recharger leur voiture au travail, car cette option demeure moins coûteuse que la recharge sur autoroute, où les prix peuvent atteindre 30 euros pour une autonomie équivalente. Toutefois, l’incertitude reste, car une nouvelle prolongation de la gratuité, déjà repoussée à plusieurs reprises, n’est pas exclue.