La Commission européenne n’est guère optimiste pour l’économie de l’Union ni de la zone euro dans les prochains mois. Une récession pourrait même être au rendez-vous cet hiver.
Une récession à prévoir en Europe en début d’année prochaine
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Modifié le 14 novembre 2022 à 12h12
6,1%L'inflation dans la zone euro devrait être de 6,1% en 2023.
Malgré la guerre en Ukraine, l'économie de l'Union européenne ne s'en sort pas si mal en termes de croissance, bien aidée il est vrai par le rebond spectaculaire de l'activité après la crise sanitaire. Selon les dernières prévisions de la Commission européenne, la croissance devrait ainsi être de 3,2% pour la zone euro en 2022, et de 3,3% pour l'ensemble de l'UE. La précédente estimation donnait 2,7% de croissance. Malheureusement, la suite ne sera pas aussi robuste : « Nous avons des mois difficiles devant nous », a admis Paolo Gentiloni, le commissaire européen à l'Économie. Une récession technique, c'est-à-dire deux trimestres à suivre avec une contraction de la croissance, est à prévoir en début d'année prochaine.
La récession sera plus forte en Allemagne qu'ailleurs
En cause : l'impact de la guerre en Ukraine qui est en train de « prendre le dessus », selon le commissaire. L'exécutif de Bruxelles prévoit une année 2023 difficile sur le plan de la croissance : elle devrait se maintenir dans le vert, mais de peu à 0,3%. L'Allemagne, dont l'économie repose beaucoup sur les importations de gaz russe, est particulièrement fragile : le PIB devrait se contracter de 0,6% tandis que la France devrait enregistrer une croissance légèrement positive (+0,4%), tout comme les Pays-Bas (+0,4%), l'Italie (+0,3%) et l'Espagne (+1%).
Une inflation très élevée en 2022 et 2023
Quant à l'inflation, sans surprise, elle va être élevée cette année (estimation à 8,5% au lieu de 7,6% précédemment), puis, en 2023, elle va s'établir à 7% dans l'UE et 6,1% dans la zone euro. La hausse des prix sera sensiblement plus élevée en Allemagne l'année prochaine (+7,5%) que la moyenne, tandis qu'elle sera plus supportable en France avec 4,4% prévue. Bruxelles prévient toutefois que les incertitudes sont toujours très fortes à cause de la guerre.