Les radars automatiques, ces sentinelles de métal, semblent s’être érigés en juges impitoyables de nos moindres écarts sur la route. En un clin d’œil, ils transforment une infraction minime en amende salée. Décryptage d’une machine à cash qui alimente les caisses de l’État.
Les radars, vaches à lait des finances publiques
Radars : un tout petit excès suffit pour se faire prendre
Il suffit parfois d'un léger dépassement de la vitesse limite - disons, de 110 à 114 km/h - pour que le radar sanctionne. Un excès minuscule, presque indétectable au compteur à aiguilles contrairement au compteur digital, et pourtant, la contravention tombe. Depuis vingt ans, ces dispositifs sont devenus des acteurs incontournables de nos routes, alimentant les finances étatiques sans relâche.
Les chiffres sont impressionnants : 12 milliards d'euros récoltés depuis leur avènement. Officiellement, cet argent colossal est destiné à la sécurisation et l'amélioration de nos routes. Une bonne chose sur le papier, certes, mais une part non-négligeable de cette somme finance l'acquisition de nouveaux radars. C'est un cycle sans fin : chaque amende payée sème les graines du radar suivant.
Le conducteur pourrait se voir infliger plusieurs amendes en une fraction de seconde
Les radars évoluent et leur appétit s'élargit. Les infractions mineures, autrefois jugées par l'œil humain, sont désormais soumises au jugement implacable de caméras dotées d'intelligence artificielle. Se gratter le nez, consulter son téléphone, oublier sa ceinture, toutes ces petites négligences du quotidien deviennent des fautes passibles d'une amende. L'ère de la surveillance exhaustive est à nos portes.
Avec l'arrivée de radars capables de détecter simultanément plusieurs infractions, le conducteur pourrait se voir infliger, en une fraction de seconde, une pluie de contraventions. Un seul équipement pourra bientôt sanctionner à la chaîne. Ce tour de vis technologique nous rappelle une règle d'or, simple mais fondamentale : respecter scrupuleusement le code de la route.
Le podcast de Jean-Baptiste Giraud du 31 octobre 2023 est disponible ici