Quelles sont les différentes étapes de fabrication du compost ?

Le tri des déchets organiques

Cette première étape consiste à réaliser un tri des déchets organiques qui serviront de matière première pour la fabrication du compost. Ces déchets organiques incluent les restes de cuisine tels que : les épluchures de légumes, les coquilles d'œufs, le marc de café. Notifions que les déchets de jardin comme les feuilles mortes, l'herbe coupée et les petites branches constituent aussi les déchets organiques utilisables. Par ailleurs, il faut séparer les déchets organiques des déchets non compostables tels que : le plastique, le verre et le métal.

Le broyage et le mélange

Une fois les déchets organiques triés, il faut procéder au broyage de ces derniers afin d’accélérer le processus de décomposition. En fait, le broyage favorise l’augmentation de la surface d’exposition des matières organiques aux micro-organismes décomposeurs puisqu’il permet d'obtenir des morceaux de petite taille. Après le broyage, il faut mélanger les déchets organiques afin que les différents matériaux se répartissent de façon homogène. Car faire du compost de qualité nécessite un bon équilibre entre les déchets riches en carbone, à savoir : les feuilles mortes et les déchets riches en azote tels que : les résidus de cuisine.

La phase de compostage

Pendant cette phase de compostage, les matériaux broyés et mélangés sont placés dans un environnement favorable à la décomposition comme un bac à compost ou un tas de compost en plein air. Notons que les micro-organismes tels que les bactéries et les champignons sont les véritables acteurs de la décomposition des déchets organiques. En effet, ils se nourrissent des matières organiques et les transforment en compost. Par ailleurs, il faut mentionner qu’une humidité adéquate ainsi qu'une aération suffisante de l’environnement favorisent l'activité des micro-organismes.

Le retournement et l'aération

Vous devez mélanger le contenu du bac à compost ou de retourner régulièrement le tas de compost pendant la phase de compostage. Le but est d’aérer le compost afin de favoriser le développement des micro-organismes aérobies et d’accélérer la décomposition des déchets organiques. En outre, le mélange du contenu du bac à compost favorise une répartition uniforme de l’humidité et des nutriments, accélérant ainsi la décomposition de façon homogène. Notons que le compost doit être régulièrement aéré afin de prévenir les odeurs désagréables et la formation de matières compactes.

Le contrôle de l'humidité et de la température

Tout au long du processus de compostage, il est fondamental de surveiller et de contrôler l'humidité ainsi que la température du compost. Car un compost trop sec pourrait ralentir la décomposition alors qu'un compost trop humide favoriserait la croissance des micro-organismes indésirables. Pour ce faire, le maintien de l’humidité à un niveau constant à travers l’arrosage du compost est obligatoire. Étant donné que la température du compost est un indicateur important de l'activité des micro-organismes, il faut veiller à ce qu’elle soit idéale et varie entre 50°C et 65°C. Car elle favorise une décomposition efficace, la destruction des organismes pathogènes et des mauvaises herbes.

La maturation et le criblage

Le compost atteint un stade de maturation après plusieurs semaines voire plusieurs mois en fonction des conditions de compostage. À sa maturation, il devient sombre, terreux et dépourvu d'odeurs offensantes, c’est-à-dire qu’il est prêt à être utilisé comme amendement organique. Toutefois, l’obtention d’un compost finement texturé et exempt de gros morceaux nécessite un criblage à l'aide d'un tamis. Cette astuce permet de séparer les particules non décomposées des résidus indésirables pour produire un compost de qualité supérieure qui sera utilisé dans diverses applications.