Face à la volonté initiale du gouvernement de restreindre l’accès au Prêt à Taux Zéro (PTZ) aux seuls logements collectifs neufs en zones tendues, un vent d’opposition s’est levé. Que cela signifie-t-il pour les futurs propriétaires ?
Logement : le PTZ ne sera finalement pas restreint
Le PTZ : une bouée de sauvetage pour les ménages modestes
Créé pour faciliter l'accession à la propriété des ménages à revenus modestes, le PTZ est devenu un dispositif incontournable pour nombre d'entre eux. Dans un contexte de hausse des taux d'intérêt, sa possible limitation, voulue par le gouvernement, a été jugée « malvenue » par plusieurs élus, y compris de la majorité présidentielle.
Dans le projet de loi de finances pour 2024, le gouvernement prévoit en effet de recentrer le PTZ – prolongé jusqu'en 2027 – sur les zones tendues « afin de renforcer son efficacité et de limiter l’impact en matière d’artificialisation des sols et l’étalement urbain ». Mais la mise en exergue des difficultés rencontrées par les ménages des zones rurales a particulièrement retenu l'attention des députés, lesquels ont décidé de ne pas exclure du dispositif les maisons individuelles en zone rurale. Cette décision a été prise également parce que ces maisons peuvent souvent être performantes sur le plan énergétique.
Des amendements pour soutenir la construction destinée aux ménages modestes
Concernant la performance énergétique, justement, le gouvernement propose que l'éco-PTZ, destiné à certains travaux d’amélioration de la performance énergétique globale des logements, soit prorogé de 4 ans, jusqu’au 31 décembre 2027. Sur proposition du groupe Renaissance, la commission des finances a adopté sa prorogation jusqu'au 31 décembre 2028.
Pour ceux qui envisagent d'acquérir un logement prochainement, cette annulation du recentrage du PTZ est donc une nouvelle rassurante. Le combat pour un logement abordable et équitable continue, et le PTZ demeure, pour l'instant, un outil précieux dans cette quête.