La Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) est engagée dans un litige avec l’un de ses fournisseurs suisses. La branche Fret SNCF, en effet, qui sera bientôt scindée en deux entités distinctes, a déposé pour l’une d’entre elles le même nom que celui de l’un de ses fournisseurs.
Propriété intellectuelle : Fret SNCF a-t-elle copié le nom d’un de ses fournisseur ?
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Modifié le 10 décembre 2024 à 15h39
8,9 %Le transport ferroviaire représentait, en 2023, 8,9 % du transport intérieur terrestre de marchandises.
Le démantèlement de Fret SNCF prévu en janvier 2025 s'accompagne de la création de deux nouvelles entités : Hexafret pour le transport de marchandises et Technis pour la maintenance des locomotives, ce dernier étant le même que celui de son fournisseur suisse.
Fret SNCF épinglé par l'un de ses fournisseurs
Technis le nom d'une entreprise suisse spécialisée dans la digitalisation des espaces physiques. Cette société collabore même avec la SNCF depuis plusieurs années. « Je commence à recevoir des alertes Google avec le mot clé Technis qui ne concernent pas mon entreprise. Puis des clients me contactent, on n’a pas compris », témoigne son directeur Wiktor Bourée auprès de BFMTV.
Technis Suisse, qui détient les droits internationaux sur cette marque depuis 2018, a immédiatement réagi. L’entreprise a adressé une mise en demeure à la SNCF, dénonçant un conflit direct avec ses activités. « Nos solutions sont utilisées par la SNCF pour la gestion des flux dans leurs gares, il est incompréhensible qu’ils aient choisi ce nom », déplore Arnaud Deplanque, directeur financier de Technis France. L’entreprise redoute les conséquences sur sa réputation et son référencement en ligne.
Des discussions mais peu de solutions
Jusqu'à présent, les discussions entre la SNCF et Technis n'ont pas permis de trouver une issue. La SNCF de son côté affirme avoir respecté toutes les démarches juridiques et assure que le nom Technis a été validé par une agence de branding. Une affirmation qui laisse les responsables de l’entreprise suisse insatisfaits. « Nous ne lâcherons rien. Il y a des précédents de marques similaires, mais ici, le cas est unique, car on prend le nom d'un de ses fournisseurs. C'est cette proximité qui nous gêne », insiste Wiktor Bourée. Ce dernier déplore également une communication qui juge peu claire de la part de la SNCF, qui, selon lui, tente de gagner du temps.
L’impact négatif pour Technis Suisse est déjà palpable. L’entreprise en effet constate une diminution de sa visibilité en ligne et des confusions parmi ses partenaires. « Des personnes commencent à me contacter en pensant que je fais du fret », s’indigne le fondateur. La SNCF persiste et signe, cette dernière estimant des entreprises portant le même nom peuvent coexister lorsqu’elles exercent dans des secteurs différents. « Nous avons bien connaissance de cette marque antérieure que vous évoquez. À ce stade, des échanges sont en cours entre notre conseil et celui de cette société et nous ne pouvons malheureusement pas en dire plus » conclu un porte parole de la compagnie ferroviaire à nos confrères de BFMTV.