Les prix des produits de grande consommation connaissent d’importantes variations en 2024. Après une période d’inflation marquée, une légère déflation est observée. Les consommateurs peuvent constater une baisse des prix des produits d’hygiène et de beauté, alors que les prix alimentaires continuent de croître légèrement.
Prix des produits en grandes surfaces : enfin une légère baisse !
Légère baisse des prix alimentaires
Les prix des produits alimentaires de grande consommation ont baissé de 0,1% en moyenne sur un an en mai 2024, selon les données de Circana. Cette tendance est une première depuis décembre 2021. Cependant, les consommateurs ne ressentent pas encore pleinement cet effet en raison des tarifs encore élevés par rapport à la période pré-crise, avec une hausse de 15,9% sur deux ans. La crise inflationniste, provoquée par la hausse des coûts des matières premières fin 2021 et la guerre en Ukraine, semble se dissiper. Les prix alimentaires diminuent légèrement depuis neuf mois, fluctuant entre -0,2% et -0,5% chaque mois.
Cette tendance reste fragile et dépend de nombreux facteurs économiques et géopolitiques. La stabilité des coûts des matières premières pourrait être un signe encourageant pour une baisse continue des prix alimentaires. Malgré cette baisse, les consommateurs ne voient pas encore une différence lors de leurs courses. Les prix restent élevés comparativement à la période d'avant-crise. Les baisses sont plus marquées dans certaines catégories, comme les soins pour homme (-8,7%) et les gels douche (-5,5%). En revanche, d'autres produits voient leurs tarifs augmenter, comme les flageolets en conserve (+8,7%) et les huiles (+8,1%).
Produits d'hygiène et d'entretien : une déflation marquée
Les produits d'hygiène et d'entretien connaissent une baisse plus importante, estimée à -2,2% sur un an. Cette tendance s'explique en partie par la loi Descrozaille (EGalim 3), qui limite les promotions dans ces rayons. Depuis le 1er mars, la loi Descrozaille réduit les promotions sur les produits d'hygiène. Les industriels n'ont pas augmenté leurs tarifs pour éviter une baisse des volumes de ventes. Cette régulation a contribué à la baisse des prix, offrant un répit aux consommateurs dans un contexte économique difficile.
Les grandes enseignes réagissent en ajustant leurs stratégies tarifaires. La guerre des prix entre distributeurs se renforce, chacun cherchant à proposer les tarifs les plus bas. Cette compétition intense vise à attirer les consommateurs en période de pouvoir d'achat contraint. Les distributeurs hésitent à augmenter les tarifs, préférant réduire leurs marges pour rester compétitifs.