Pour la deuxième semaine consécutive, les prix des carburants en France ont connu une baisse, d’après les données récentes du ministère de la Transition écologique. Toutefois, cette tendance à la baisse pourrait ne pas se poursuivre à long terme, selon les experts.
Les prix du carburant ne reviendront pas au niveau d’il y a 10 ans
Selon les informations publiées par le ministère de la Transition écologique, les prix des carburants en France ont diminué pour la seconde semaine d'affilée. Le prix moyen du Super SP95-E10 a reculé de 0,7 centime, s'établissant à 1,7645 euro, tandis que le gazole a connu une baisse de 0,5 centime, pour atteindre 1,7227 euro. Cette tendance à la baisse intervient après des réductions plus significatives la semaine précédente.
Deuxième baisse consécutive pour les prix du carburant
Le président de la branche distributeurs de carburants du syndicat professionnel Mobilians, Frédéric Pousse, a apporté des précisions dans un entretien avec Le Maine Libre. Il a souligné que les cours du baril de pétrole sont actuellement à un niveau moyen, en dépit de certaines tensions géopolitiques.
La demande mondiale de pétrole reste modérée et l'Arabie Saoudite, principal exportateur, propose même des remises à certains pays partenaires. Par ailleurs, la Chine, le plus grand consommateur, fait face à un ralentissement de sa croissance. Ces facteurs contribuent à une relative stabilité des prix du pétrole.
« Même si la situation internationale est difficile, notamment avec le confit au Proche-Orient, il n'y a, pour le moment, pas d'effets sur le prix du baril, qui reste plutôt stable », explique-t-il. Cependant, Frédéric Pousse met en garde contre un excès d'optimisme, affirmant qu'il est improbable de revenir aux prix à la pompe d'il y a dix ans.
La France pas si mal lotie
Cette situation est principalement due à une augmentation de 15 centimes de la taxation sur le carburant. Il cite l'exemple d'une station-service à Pau, où une erreur humaine avait brièvement fait baisser le prix à moins d'un euro le litre, rappelant que de telles situations sont exceptionnelles et pas représentatives de la tendance générale.
On se rassure comme on peut. La situation en France contraste avec celle de Cuba, où, en raison d'une grave crise économique, les prix de l’essence augmenteront dès le 1er février d’environ… 500% ! Il s'agit ici de réduire le déficit budgétaire du pays. Cette différence marque les disparités économiques et les politiques énergétiques variées à l'échelle globale.