En ce début d’année 2024, le sujet des prix des carburants continue de tenir en haleine les Français. Augmentation de ce début d’année, tendance du marché, opérations à prix coûtant… que se passera-t-il sur le front des carburants en 2024 ?
Prix des carburants en 2024 : préparez-vous à payer cher
Comment évolue le prix des carburants en ce début d’année 2024 ?
Selon les données du ministère de la Transition écologique, publiées le 2 janvier 2024, la fin de l'année 2023 a été marquée par une légère augmentation des prix du carburant. Le diesel a connu une hausse moyenne de 0,7 centime, atteignant 1,7492 euros le litre, tandis que le sans-plomb 95-E10 a grimpé de 1,6 centime, s'établissant à 1,7814 euros le litre.
Une augmentation faible mais qui rompt avec la tendance à la baisse observée depuis septembre 2023. Le prix d’essence et diesel, durant les derniers mois de l’année, s’était assagi et a reculé de près de 20 centimes d’euro.
Les prix du pétrole, notamment le Brent et le WTI, ont connu des hauts et des bas en Bourse, influençant directement les prix à la pompe. Une légère remontée des cours du pétrole a été observée en fin d'année, mais les prix du brut semblent se stabiliser autour de 75 dollars pour le Brent et 70 dollars pour le WTI.
Carburant : pas d'aide de l'Etat pour l'instant
Malgré la baisse observée fin 2023, les prix restent élevés par rapport aux années précédentes. Cette situation impacte directement le pouvoir d'achat des Français, déjà éprouvé par d'autres facteurs économiques.
Le gouvernement reste attentif à ces évolutions, notamment en lien avec l'indemnité carburant de 100 euros, suspendue pour l'instant en raison de prix jugés non excessifs. L’indemnité ne sera en effet déclenchée que si les prix à la pompe en moyenne en France approchent ou dépassent à nouveau les deux euros le litre.
N’espérez plus faire des économies sur les carburants avec les opérations à prix coûtant
Les opérations de carburants à prix coûtant, initiées par plusieurs grandes enseignes en 2023, ne semblent pas destinées à se poursuivre en 2024. Une mauvaise nouvelle : ces opérations permettaient de faire quelques économies sur le plein d’essence et diesel. Mais jamais des économies substantielles : les distributeurs n’ont que quelques centimes d’euro de marge comme l’explique Dominique Schelcher. « Je vous rappelle que le carburant est un produit d'appel chez nous. On gagne un ou deux centimes par litre dessus. Avec Leclerc, on est le distributeur qui vend nos carburants le moins cher de France. La marge de manoeuvre est étroite. »
Dominique Schelder, président du groupe Système U, a notamment indiqué que ces offres pourraient revenir si les prix atteignent des seuils plus élevés. « C'est terminé pour l'instant. La mobilisation gouvernementale pour nous inciter à faire encore plus d'opérations, c'était au moment où nous allions friser les 2 euros le litre. Donc le seuil est là. On sera attentifs à ces niveaux-là. », a-t-il déclaré sur BFMTV.