Le poids des prélèvements obligatoires a quelque peu diminué en France en 2021, comparé à 2020, a calculé le site spécialisé Fipeco. La France occupe désormais la deuxième place, et non plus la première, dans le palmarès européen des taux les plus élevés des prélèvements obligatoires.
France : le taux global des prélèvements obligatoires a diminué en 2021
En France, on le sait, le revenu disponible des ménages et les bénéfices des entreprises sont sérieusement amputés par différents impôts, taxes et cotisations. Mais notre pays fait néanmoins des progrès en la matière : en 2021, notre taux de prélèvements obligatoires était supérieur de 4,8 points à la moyenne européenne, contre 5,9 points en 2020.
Le poids des cotisations sociales a nettement baissé en France ces dernières années pour s’établir à 16,8% du PIB en 2021 (contre 18,7% en 2017). Il reste néanmoins supérieur à la moyenne de la zone euro (15,5% en 2021), mais moins élevé que celui de l’Allemagne (17,6%).
Les cotisations des employeurs et la TVA restent élevées en France
Les cotisations des employeurs restent très élevées en France (10,2% du PIB en 2021), ce qui place notre pays au deuxième rang de la zone euro (derrière l’Estonie) (la moyenne en zone euro étant de 8%). L’écart avec l’Allemagne est particulièrement important (7,1% du PIB outre-Rhin). Les cotisations payées par les ménages (salariés, non-salariés et retraités) sont en revanche plus faibles en France (4,8% du PIB) qu’en zone euro en moyenne (6,3%) et même plus faibles qu’en Allemagne (9,1% du PIB). Les impôts sur la consommation étaient plus élevés en France (12,3% du PIB) que dans la zone euro (11,1%) et qu’en Allemagne (10,1%) en 2021. Cela tient assez peu à la TVA, et bien plus aux taxes spécifiques à des produits particuliers (écart de 1,0 point de PIB avec la moyenne de la zone euro) : énergie, tabacs, alcools, assurances etc.
Les impôts sur la production ont diminué de 5,2% du PIB en 2020 à 4,5% en 2021. Cette catégorie forme un ensemble hétérogène de taxes sur les salaires (comme le versement mobilités), les actifs physiques (comme les taxes foncières), le chiffre d’affaires (comme la contribution sociale de solidarité des sociétés) ou la valeur ajoutée (comme la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). La division par deux du taux de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises a rendu possible cette baisse. Toujours est-il que les impôts sur la production sont restés supérieurs de 2,2 points à la moyenne de la zone euro. Ils sont supérieurs à 3,5 points à ceux de l’Allemagne (contre respectivement 2,8 et 4,4 points en 2020).