Un phénomène inquiétant persiste : des prélèvements de plusieurs centaines d’euros par mois sur les comptes de nombreux consommateurs non autorisés par Indexia, ex-Sfam, auprès d’anciens clients. Une alerte déjà donnée depuis plusieurs semaines par l’association 60 millions de consommateurs.
Alerte : les mystérieux prélèvements bancaires sont toujours d’actualité
D'où viennent ces prélèvements suspects ?
Des centaines de consommateurs ont constaté des débits automatiques pour des services qu'ils n'avaient jamais sollicités. La société Info Presse, acquise en novembre 2023 par le groupe SFK (maison mère d'Indexia), est souvent pointée du doigt. Depuis ce rachat, les témoignages de souscriptions forcées à des magazines pour 10 euros par mois, voire à des packs de téléphonie pour 50 euros par mois, se multiplient.
Le montant de ces prélèvements non consentis peut atteindre des sommes considérables, certains ayant perdu entre 90 et 140 euros par mois. D'autres rapportent même avoir perdu jusqu'à plusieurs milliers d'euros au total. La frustration est palpable chez les victimes qui, souvent, ne découvrent ces transactions qu'après plusieurs mois, voire des années. L'absence de communication claire de la part des entreprises concernées aggrave le sentiment d'impuissance et de violation de la vie privée.
Comment agir ?
Selon les témoignages, les victimes de ces prélèvements ne reçoivent aucune notification de la part d'Info Presse : ni mail, ni SMS, ni courrier, ni même facture. En vertu de l'article 1128 du Code civil, le consentement explicite du client est indispensable avant toute souscription ou modification de contrat. Ces prélèvements portent le libellé INFO PRESSE SAS ou PACK TELEPHONIE. D'après 60 millions de consommateurs, après avoir été interdite de vendre des assurances par l'ACPR en avril 2023, la Sfam, maintenant nommée Indexia, semble tenter de régler ses dettes en prélevant des fonds sur les comptes de ses anciens clients.
Il est crucial pour les victimes de ces prélèvements d'agir rapidement. La première étape consiste à contacter le service client pour tenter une résolution à l'amiable. Si cette démarche échoue, les autres possibilités peuvent être la signalisation de l'entreprise auprès de la plateforme SignalConso et l'opposition des prélèvements auprès de la banque. Les clients peuvent demander à leur banque de rembourser les sommes débitées sans leur accord, dans un délai de 8 semaines après le prélèvement. Si aucun contrat n'existe, ce délai s'étend à 13 mois. Pour justifier un prélèvement, Info Presse doit prouver qu'elle a obtenu le consentement du client. Sans cette preuve, elle ne peut légalement effectuer aucun débit.