Santé : poux à l’école, démystification de cinq idées reçues

Les poux, ces hôtes indésirables des cours d’école, alimentent bon nombre d’idées reçues. Entre vérités et mythes, faisons le point sur ces petits envahisseurs.

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Par Rédaction Publié le 16 mars 2024 à 12h00
poux

La saison des poux : un phénomène à géométrie variable

La croyance populaire fait de la rentrée scolaire le moment privilégié pour l'apparition des poux. Toutefois, la réalité est plus nuancée. Le Dr Pham Do souligne que si l'automne est une période propice, les poux ne se cantonnent pas à cette saison. La promiscuité liée à la vie scolaire, notamment le partage de vêtements comme les manteaux et les bonnets en hiver, facilite également leur propagation.

La promiscuité, un terrain fertile

Les échanges et le contact rapproché entre enfants à l'école créent des conditions idéales pour que les poux se transmettent d'une tête à l'autre. Le Dr Pham Do rappelle que « la pédiculose est favorisée par la vie en collectivité ». Ce phénomène n'est pas limité à un moment de l'année mais peut survenir à chaque fois que les conditions sont réunies.

Idées reçues sur l'hygiène et les "têtes à lente"

Contrairement à une idée largement répandue, l'infestation par les poux n'est pas liée à un défaut d'hygiène. Les cheveux sales n'attirent pas spécifiquement ces parasites. « En fait, tout le monde peut être concerné. L’infection est très fréquente dans le monde », affirme le Dr Pham Do. Cela met en lumière l'universalité du problème, sans distinction entre les pays développés et les pays en développement.

Les cheveux longs et les interactions, des aimants pour les poux

Bien que tous les types de cheveux puissent héberger des poux, certaines caractéristiques semblent les favoriser. Les cheveux longs et un grand nombre d'interactions sociales peuvent augmenter les risques d'infestation. Le Dr Pham Do précise toutefois que « le Ph du cuir chevelu ou l’odeur du cheveu » n'ont aucune incidence sur l'attirance des poux.

Les défis du traitement des poux

Le traitement des lentes s'avère complexe, notamment en raison de la résistance accrue de ces parasites aux traitements traditionnels. Le Dr Pham Do note une diminution significative de l'efficacité des traitements, passée de plus de 80 % il y a 30 ans à seulement 30 % aujourd'hui. Elle recommande l'utilisation de méthodes mécaniques, comme le peignage, et des traitements à base de diméticone, une huile de silicone qui agit physiquement sur les poux.

Huiles essentielles : entre efficacité et prudence

L'efficacité des huiles essentielles, comme celle de lavande, contre les lentes est un sujet de débat. Bien que certaines études soulignent leur potentiel répulsif, le Dr Pham Do rappelle l'importance de la prudence, notamment chez les enfants et les femmes enceintes. Il est essentiel de consulter un professionnel de santé avant d'opter pour ce type de traitement.

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