Pollution de l’air : 2,3 ans d’espérance de vie en jeu

La pollution atmosphérique, un fléau silencieux mais redoutable. Plus dangereuse que le tabagisme ou la consommation d’alcool, elle représente aujourd’hui la principale menace pour la santé publique mondiale. Une récente étude met en lumière l’impact dévastateur des particules fines sur notre espérance de vie.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 30 août 2023 à 9h07
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Pollution de l’air : 2,3 ans d’espérance de vie en jeu - © Economie Matin
98 MILLIARDS €Le coût total de la pollution de l'air est compris entre 67 et 98 milliards d'euros par an en France

La pollution de l'air : une menace plus grande que le tabac et l'alcool

L'Institut de politique énergétique de l'université de Chicago (EPIC) a révélé le 29 août 2023 que la pollution atmosphérique surpassait les maladies infectieuses, le tabagisme et la consommation d'alcool en termes de risques pour la santé. Les particules fines, émises principalement par les véhicules, l'industrie et les incendies, sont au cœur de cette problématique.

Ces particules sont responsables de nombreuses maladies, allant des affections pulmonaires et cardiaques aux AVC et cancers. Si l'on respectait les normes de l'OMS concernant la qualité de l'air, l'espérance de vie mondiale pourrait augmenter de 2,3 ans.

Des régions du monde particulièrement touchées

L'Asie du Sud et l'Afrique sont les régions les plus affectées par cette pollution. À titre d'exemple, au Bangladesh, la concentration moyenne de particules fines est de 74 μg/m³. Si cette concentration était réduite à 5 μg/m³, conformément aux recommandations de l'OMS, les habitants pourraient gagner jusqu'à 6,8 ans d'espérance de vie.

New Delhi, la capitale indienne, est quant à elle la mégalopole la plus polluée du monde avec une concentration annuelle moyenne de 126,5 μg/m³ de particules fines.

Pollution de l’air : des efforts notables mais insuffisants

La Chine a réalisé des avancées significatives dans la lutte contre la pollution atmosphérique, réduisant celle-ci de 42,3% entre 2013 et 2021. Cependant, le niveau actuel reste encore six fois supérieur à la recommandation de l'OMS.

Malheureusement, les régions les plus touchées par la pollution sont aussi celles qui investissent le moins dans la lutte contre ce fléau. Bien que des fonds soient alloués à la lutte contre des maladies comme le VIH ou le paludisme, la pollution atmosphérique reste largement négligée.

Les feux de forêt, une aggravation du problème

La multiplication des feux de forêt à travers le monde, en partie due au changement climatique, accentue le problème de la pollution de l'air. Ces incendies génèrent d'importants pics de pollution, mettant en danger la santé de millions de personnes.

Les efforts réalisés pour améliorer la qualité de l'air sont menacés par ces feux, notamment en Europe et aux États-Unis, où des progrès significatifs ont été réalisés ces dernières décennies. La Grèce, en cette fin d’août 2023, lutte contre ce qui est déjà considéré comme le pire incendie de l’histoire de l’Union européenne. Et ce après avoir vu l’île de Rhodes s’enflammer.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

1 commentaire on «Pollution de l’air : 2,3 ans d’espérance de vie en jeu»

  • norcam

    la konerie humaine est pire !

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