La Commission européenne lance des inspections chez les géants du pneu. Soupçonnés d’entente sur les prix, Michelin et d’autres marques sont dans le viseur. La sanction pourrait être lourde si les faits sont avérés.
Michelin fait-il partie du « cartel des pneumatiques » européen ?
Pneus : une coordination sur les prix en Europe ?
La Commission européenne a effectué des inspections inattendues chez plusieurs fabricants, dont Michelin, Continental, Nokian et Goodyear. L'enjeu ? Une possible entente sur les prix des pneus neufs de remplacement entre manufacturiers pour véhicules en Europe. Cela concernerait les voitures particulières, les camionnettes, les camions et les autobus, vendus en Europe. Cette démarche des autorités est essentielle pour protéger la concurrence au sein de l'Union européenne.
Michelin, leader du secteur, se défend. Face aux accusations, le géant français nie toute pratique anticoncurrentielle. La firme affirme respecter scrupuleusement les règles de concurrence. Cependant, l'ombre du doute plane forcément. Les autorités européennes craignent une coordination des prix, une pratique qui, si avérée, pourrait bouleverser le marché.
De lourdes sanctions à prévoir
Les inspections ont eu lieu le 30 janvier 2024, sans préciser dans quels pays elles se déroulaient. Cependant, Continental a rapidement confirmé être concerné par les investigations : « Des inspections des autorités antitrust sont en cours chez Continental en Allemagne ». Même chose pour Nokian et Goodyear. Michelin a aussi confirmé être inspecté. Une entente sur les prix, si confirmée, pourrait entraîner de lourdes sanctions. Les entreprises risquent des amendes allant jusqu'à 10% de leur chiffre d'affaires annuel mondial ! Mais nous ne sommes pas encore à ce stade de sanctions.
Les conséquences pour les consommateurs sont directes. Une manipulation des prix affecterait non seulement leur budget, mais aussi leur confiance dans l'industrie. « Les inspections inopinées constituent une étape préliminaire dans toute enquête sur des pratiques anticoncurrentielles présumées. Le fait que la Commission procède à de telles inspections ne signifie pas que les entreprises soient coupables et ne préjuge pas de l’issue de l’enquête elle-même. »