Coquillages, sable, galets, bois flotté… On ne peut pas tout ramasser sur les plages

Prélèvements interdits pour la préservation du littoral et des plages

La loi est claire en ce qui concerne l'interdiction de ramasser du sable sur les plages. Sa collecte est considérée comme une atteinte au domaine public maritime, action qui peut entraîner l'érosion des littoraux. Cependant, elle tolère la collecte du "sable éolien", déplacé par le vent au-delà de la plage. La ramasse excessive de coquillages vides est également régulée, puisqu'elle induit les mêmes conséquences négatives pour l'écosystème marin. En outre, avec le regain de popularité des cairns de galets, leur collecte pourrait être sévèrement punie par la loi - jusqu'à 1 500 euros d'amende - pour protéger les littoraux contre les houles et l'érosion.

Régulation variable, selon le type de prélèvement

La loi ne se montre pas intransigeante envers toutes les formes de prélèvements sur les plages. Si les coupes de plantes de littoraux marins sont sévèrement condamnées pour conserver ces espèces végétales uniques - jusqu'à 150 000 euros d'amende pour "atteinte à la conservation d'espèces végétales non cultivées" - , le ramassage du bois poli par l'eau et rejeté sur les plages par les vagues n'est, lui, soumis à aucune réglementation. Par ailleurs, la collecte du verre dépoli est même encouragée, car elle contribue à l'assainissement de la plage. Enfin, la pêche des coquillages vivants dépend largement de la réglementation municipale et peut varier d'un département à l'autre.

Il est important de rappeler que le respect de ces réglementations permet de préserver la "laisse de mer", constituée des dépôts laissés par la mer après une marée. Porteuse d'un véritable petit écosystème, la laisse de mer abrite de nombreux micro-organismes qui vivent dans le sable et participe à la conservation des littoraux. C'est pourquoi une meilleure connaissance et une application stricte de ces réglementations est nécessaire pour la protection des littoraux français.