Le fisc traque votre piscine mais se foire royalement

En France, une nouvelle stratégie du fisc utilise des satellites et l’intelligence artificielle pour identifier les aménagements non déclarés comme les piscines et les cabanes de jardin. Mais ce déploiement technologique comprend des failles assez insolites.

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 3 mai 2024 à 16h00
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Le fisc traque votre piscine mais se foire royalement - © Economie Matin

Le podcast de Jean-Baptiste Giraud du 3 mai 2024 est disponible ici.

L'IA confond une piscine avec une place handicapés

Le fisc français a adopté une nouvelle méthode pour repérer vos cabanes de jardin ou vos piscines non déclarées : l'utilisation des images satellites. Cet outil, beaucoup plus puissant que les images sur Google Maps ou Apple Plans, permet de détecter des anomalies dans les propriétés privées, poussant ainsi les propriétaires à se conformer à la déclaration obligatoire des nouvelles installations via le formulaire Cerfa.

L'intelligence artificielle (IA) est au cœur de cette technologie de surveillance, analysant les images pour identifier les structures telles que piscines ou cabanes. Cependant, l'efficacité de l'IA n'est pas infaillible : dans un cas sur trois, des erreurs de reconnaissance sont rapportées, confondant parfois une bâche bleue qui recouvre un tas de bois ou même une place de stationnement pour handicapés avec une piscine. 

Pour les consommateurs en droit, il faut contester !

Les propriétaires confrontés à ces erreurs se retrouvent dans l'obligation de prouver leur innocence. Cette situation peut engendrer des démarches administratives supplémentaires et du stress pour les citoyens justement en règle. Il est donc crucial pour tout propriétaire de connaître ses droits et les démarches à entreprendre en cas de contestation, notamment la possibilité de soumettre des preuves photographiques claires de l'absence de constructions non déclarées.

Pour les propriétaires de cabanes de jardin de moins de 1,80 m de hauteur, il est bon de savoir que ces structures ne sont pas sujettes à taxation. Cela souligne l'importance de bien connaître la législation en vigueur et de se tenir informé des mises à jour pour éviter les malentendus et les pénalités inutiles.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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