Piratage de films et séries : et le pays champion du monde est …

Le piratage augmente à la vitesse du haut débit 

L'année 2023 est une année record pour le piratage de films et série et elle révèle une corrélation significative entre l'augmentation du piratage et le développement de l'accès au haut débit internet. Les films et les séries représentent 65 % des piratages, viennent ensuite les animés (25 %), le sport (9%) et le direct (via un décodeur par exemple : 1 %). Les pays en plein essor technologique, tels que l'Inde, le Nigeria et le Ghana, illustrent parfaitement cette tendance.

Le rapport de MUSO et Kearney souligne une augmentation alarmante des visites sur les sites de piratage dans ces régions. En Inde, par exemple, on observe une hausse de 80 % du nombre de visites sur ces sites, signe évident que l'accès facilité à internet coïncide avec une propension accrue au téléchargement illégal.

Les utilisateurs refusent de payer plus cher leur abonnement SVOD

Le piratage est chose courante dans les pays développés depuis bien des années, et pourtant, la plupart sont toujours en tête du classement. Le grand champion de 2023 ? Le Canada. Ce dernier a enregistré une hausse de près de 50 % des visites sur les sites pirates, soit l'équivalent de 90 visites sur sites frauduleux par habitant.

La facilité d'accès aux contenus piratés via une connexion internet rapide et stable est un facteur clé dans cette augmentation. Les utilisateurs profitent de la vitesse et de la disponibilité du haut débit pour accéder à un vaste éventail de contenus piratés. Ajoutez à cela l'augmentation du prix des abonnements des plateformes de SVOD tel que Netflix ou Disney +, qui proposent plus de contenu, mais souvent moins variés, et la multiplication des sites de piratage, et vous obtenez le cocktail parfait pour inciter les utilisateurs à se rediriger vers les plateformes de streaming illégales.

Une répression plus forte, mais souvent moins efficace

Qui dit piratage, dit répression. Or tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Et les plateformes de piratage sont loin de rester inactives face aux sanctions renforcées. L'affaire T411 en est un exemple frappant. Malgré la condamnation de ses créateurs à trois ans de prison et une amende colossale de 489 millions d'euros, le piratage continue de s'adapter et de prospérer. Les pirates arrivent bien souvent à passer entre les mailles du filet en changeant fréquemment de nom de domaine pour échapper aux blocages.

Surprise, le Brésil fait partie des pays qui a une politique des plus forte contre le piratage : Opération de blocage, mise en place d'une législation spécifique, fermeture des sites illégaux... Conséquence : entre l'année 2018 et 2023, le pays a réussi à réduire de 30 % les visites de ses citoyens sur les sites pirates pour atteindre une moyenne de 42.